Diatribe additionnelle sur le Traité Constitutionnel Européen
(proposition poétique N° -en cours-
du vendredi 13 mai 2005)
NORMALEMENT CONSTITUEE ...
Europe ne sera bientôt plus visible par Hubble, du fait de la gabegie belliqueuse sur Terre ?
J'ai eu l'occasion de me retrouvé debout à un mètre
du brouillon de la déclaration de la Constitution des État
Unis d'Amérique, écrite de la main de Jefferson *. * Thomas Jefferson écrit dans une
lettre privée :
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Dans ce Traité de Constitution Européenne, à défaut de ce souffle inspiré, on ne sentait même pas la respiration de ses auteurs, ni même passer une quelconque idéologie. (Le neo-ultra-libéralisme n'est pas une idéologie : cela restera une tendance individualiste mercantile, lourde, inextinguible ; un goût prononcé (et même revendiqué, d'ailleurs) du négoce à la petite semaine (en fait la Bourse réagit d'heure en heure, à la minute près) ; presqu'une manie, aux yeux du philosophe ... Un jeu de l'oie, un jeu de pistes, sans incidence réelle, dans le meilleur des cas, "par dessus le marché"). Or on l'oppose à une idéologie (dite "communiste" comme on peut en voir exhaustivement l'application en Chine, ou à Cuba, ainsi qu'un peu entre Roubaix et Tourcoing et dans certains faubourgs) qui n'a jamais été mise en pratique nul part, puisque confisquée très tôt par les bolcheviques. Et voici pour l'équilibre, une autre pseudo-idéologie, symétriquement en face, qui ne propose en fait ni vision globale collective, ni même de morale en son sein. Résultat constatable : L' anarchie carrée et narcissique, des business-men, au lieu de l'anarchie ronde et joviale des libertaires. Après 1944,
De Gaule incarnait un peuple, comme un destin qui le
dépasserait (rien que son nom, sa voix et son physique jouaient
en sa faveur ...) Cet homme a toujours flairé les dangers, et toujours su prendre le pouls des populations, tout en refaçonnant le médiocre quotidien en mythe historique (c'était un homme de lettre autant qu'un militaire : la preuve, en 1968, il avait compris que les muses avaient changées de main, de plumes ...). Aujourd'hui le destin des pays est confié à des "petites mains" tandis que le(s) grand(s) couturier(s) se pavane à l'étranger ... Le chantier arborescent est vertigineusement morcelé, franchement opaque, tandis que "le maître d'œuvre", anonyme, a disparu pour aller compter ses stock-options en sus, dans un paradis fiscal probablement ...
Déjà on peut constater que l'opinion est divisée en deux parts quasiment égales, avec la différence notoire que les partisans du "oui" furent incroyablement prêts à faire leur avenir sans les autres (ou avec, mais contraints -les uns- et forcés -comme les autres), tandis que le "non" est plus global puisqu' il est davantage censé profiter à tout le monde une fois le texte remanié ... D'ors et déjà on
constate que le quota de déçus sera à l'évidence
immense, J'ai toujours été agacé par ces représentants qui mettent leur pied pour bloquer la porte quand on ne veut pas les laisser rentrer (comme on n'en voit qu'au ciné, bien sûr ! ;) ). Les acteurs politiques semblent depuis quelques temps se contenter bien facilement de la poignée d'électeurs qui fait la différence, du pied de biche non abstentionniste des pourcentages (par exemple un bon 5% des 40% votants grosso modo), comme s'ils n'auraient à gouverner que les habitués d'un club. Alors leur crédibilité ne semble pas les inquiéter outre mesure ... (Même s'ils exigent un regain de confiance, et si, comme tout le monde (publiquement), ils réclament ensuite un minimum d'amour ... Ne riez pas, c'est important : c'est ce qui fait la différence avec le fascisme, ce supplément d'âme revendiqué).
"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent Ceux
qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont Car
de son vague ennui le néant les enivre, (Victor Hugo, qui donne la definition du Droïde là ...) L'exact inverse, des "Oiseaux de Passage" de Brassens, "en creux" ...
Danielle Mitterand (Fondation France Libertés) votera "non" et prétend que l' Europe ne peut se faire par "petits pas" (comme son fils, défenseur du "oui", l'aimerait ...) La veuve de l'ancien Président de la République a marqué son opposition au projet de Constitution qui, selon elle, "institutionnalise " la "dictature" du marché. Une opinion en phase avec ceux de sa génération
qui se sont battus (littéralement : puisque certains sont morts
de leurs idées) pour une Europe de Paix. « Aujourd'hui
on l'a ! » (là : points de suspension chargés
de toute l'abnégation vécue collectivement, et de tout le
charme de la dame) « Mais pour en faire quoi ? »
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Le Parti Communiste français n'est pas "extrémiste"
: depuis belle lurette il n'y a plus de "conscience de classe",
de velléité de "dictature du prolétariat"
(il n'y a plus de prolos, 'restent plus que quelques salariés ...)
c'est simplement le dernier wagon du social-isme ... Le premier wagon,
on appelle ça une locomotive, et ipso facto c'est l'autre extrême,
or en France c'est "la droite" (qui a le moins d'abstention).
Au milieu, les passagers ce sont les abstentionnistes et les partisans
(c-à-d les adhérents) ... L'exacerbation usuelle du manichéisme sectaire atteint son paroxysme avec ce référendum : faute d'avoir ouvert des portes à la fameuse "participation" chère aux 70's, la voie est cahotique, les wagons s'entrechoquent, et l'issue apparaît irrémédiablement frustrante pour la moitié des participants impliqués bon gré mal gré. "Mieux vaut pleurer au début d'une histoire, que trente ans plus tard" (Gotlib, à propos de son journal). ("Partisan" : un mot qui peut être chargé d'un sens magnifique (cf. leur chant de résistants en 44-45, ou plus récemment, les "eco-warriors" protecteurs de l'environnement etc.) ; comme se montrer très péjoratif : "toi, tu es partisan" (cf. être enclin au parti-pris, par manque d'objectivité, être parti de la vraie politique pour la plupart de ses critiques). [*] Le F.N. n'est pas un parti ("extrémiste") mais un regroupement malhonnête (cf. profiter des rouages de la démocratie pour la pervertir en valorisant le fascisant) et une formation psychotique (cf. la phobie xeno). Ockrent
Christine l'ignore-t-elle qd elle nous convie à assister à
une (fin de) soirée en présence de la droite (Copé)
et de son extrême (Gollnisch) ? La gauche étant représentée
par ... S.July (?) (qui ne parle que 5mn à la fin anyway) et par
la promesse de l'intervention d'un fondateur d'Attac (qui n'est pas élu,
mais un politologue, à ma connaissance...) et qui tarde à
venir (en duplex ?) ÷ L'inconnu est plus menaçant que l'illusion ne semble l'être. Vivre à côté du réel c'est le fun, mais qd on choisi soi-même la partition ...
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... ne pas manquer d'air ! Même si elle est copieusement pompée sur
la Déclaration des Droits de l'Homme, la feuille de route de
Jefferson et de ses coreligionnaires, elle a de la gueule ! Il semble que la matrice soit vaguement irisée
sur les bords ... Les parois de la bulle suinteraient de désir
inassouvis, si l'on n'était encore passablement endormis. Bon prince, on invite à rester l'abassourdi (en nous), on le convie à sortir de sa solitude du troisième type ... Lors de l'aube des rencontres supra-terrestres. |
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... L'AUBE ! |
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L'aube, déjà ?
Celui des oiseaux qui sont les seuls à évoluer
vivants quand le soleil rougeâtre se montre derrière l'horizon,
certifié nouveau, cerné des bleus frivoles de la nuit évaporée. On croirait entendre l'annonce d'une nouvelle tournée des Rolling Stones, à la radio c'est comme si le haut-parleur avait droit à un grand lifting, chaque fois que le rock'n'roll band a pris un coup de vieux ! ;-) Le dégradé familier, dans les cieux, n'est
pas dégradant. Le camaïeu intime flamboie tranquillement.
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(Puisque qu'un certain Villepin a ' introduit la poésie en politique ', on va s'gêner ?! Pour mieux comprendre l'Aube, cliquer sur le lien ci-dessus)
Après Saint John
Perse, Léopold Sanghor, Pompidou même (anthologiste) ou Malraux,
et bien d'autres expérimentateurs, disons avec Olivier de Berranger «
la poésie sauvera le monde plus sûrement que la politique ».
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ELECTIONS et internet : On a beaucoup d'élus (trop ? la France a un record mondial parait-il) mais peu d'élections finalement : il est par conséquent légitime que les consultations tournent systématiquement au plébiscite, même si c'est fâcheux pour la maturation des idées. Il y a quelque chose à revoir, là ... (les sondages sont pourtant bien au point : on pourrait les affiner sur de l'tem moins simplissisme que "oui" ou "non", et en augmentant la fréquence (incrémentations des itérations) en leur donnant un caractère plus engageant, quoique plus institutionnel).
> FORUM BLEU gnac.com
22/03/2005 à 16h01 (SCORE 3 / 3 ) Pr Fox - @ pioupiou : effectivement c'est plus sûr de multiplier les sources d'informations, ET DE LES CONFRONTER A DES POINTS DE VUE NEUTRES, non partisans, ni auto-promotionnels, (comme on fait ici...) Ce qui permet d'avoir des synthèses et de ne pas tout se farcir séparément ... (principe de la "revue de presse", appliquée au sociopolitique, voire au culturel ...) @u poilu : de fait, ATTAC n'est pas la panacée ! Mais ils ont été utiles (et le sont encore, tout en restant au taquet) pour proposer une analyse innovante qui sorte du sempiternel conflit "gauche-droite" ... (à remplacer sûrement par l'opposition "info-intox" : comme dans l'exemple du nombre de créations d'emplois qui a été utilisé pendant toute l'année 2004 et qui est aujourd'hui rétrospectivement revu à la baisse ... etc)
Compa-raison : L'ergonomie
c'est la phase ultime dans perfectionnement d'un OS (=
operating system, pas les prolos poilus spécialisés
d'la Courneuve ... ;) ), ou dans l'élaboration d'un logiciel
(destiné au grand public), beta-phase, mais non dispensable dans
le cursus de programmation. Ce n'est pas du temps perdu, c'est
"la lutte finale" (contre le manque de convivialité)
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Concrete Jungle Errol 'Robin' Flynn
Relativisons : Toutes les idées
(les discours, pas les idéaux : qui sont aux abonnés absents)
sont extrémistes aujourd'hui il me semble.
Puisqu'il n'y a plus d'idéologie, le souverain poncif fait recette. Sinon il reste toujours la coercition, pour tirer les marrons du feu, croit-on. Mais ça n'est pas si simple ! L'a-culturation
(la sous-culture, l'analphabétisme etc.) qui a sinistré
les mécanismes relationnels (en pervertissant puis en anémiant
les schémas structurants, issus de l'inconscient, collectif, de
la majeure partie de la population) va croissant. Les dérives sont
des clichés ("vus à la télé" ou
au ciné), des habitudes et des manies : la capacité de réflexion
autonome demeurant au point mort chez une majorité des cas (sociaux).
Au départ, cela coulait de source : à la naissance le noble disposait du savoir (à défaut de l'intelligence, à l'occasion) ; le paysan (serf pour sa sécurité) du savoir-faire ; le troubadour ou le saltimbanque, de l'inspiration ; le chevalier de capacités stratégiques etc. Tout fut remis en cause à la Révolution. Les devoirs, comme celui de savoir "tenir son rang" ou celui de ne pas s'appauvrir (afin de pouvoir payer la gabelle par exemple) n'eurent plus lieu d'être. Ce remodelage fut ensuite entretenue par l'accession au pouvoir des héritiers de l'industrie, soucieux de ne pas partager l'éducation pour conforter leur avance. Puis cette génération d'après guerre, qui se trouva aux commandes avec la reconstruction, relâcha la pression entretenu par ceux-là qui avaient acquis le pouvoir par la lutte. Et cette jeune classe des Trente Glorieuses qui subit de plein fouet la propagande agressive du capitalisme (et de l'américanisme), outrageusement aidée par la facilité des progrès technico-industriels, considéra ce clivage comme un acquis (tout en se donnant bonne conscience avec des principes "démocratiques" et laïcs ...) Aujourd'hui "la culture de marché" (quelle ambition !) fait que le terreau du lien social est devenu un no man's land, dangereux, et même parfois antipathique. Le pouvoir et la culture sont toujours liés, mais deviennent presque antinomiques : le déficit induit chez l'un, avec ses retours tel un boomerang, ne peut que discréditer l'autre. Ils sont solidaires, bon gré mal gré, tels des enfants siamois de la cyberrévolution. -----
« un lit pour dormir et un lit pour rêver » Marie - 7 ans (à propos de lits superposés)
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"
KICK OFF THE JAMS, BROTHERS
AND SISTERS ! "
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