Nexus des 3 GUNAS :
l'Ignorance
la Passion
l'Orgueil
Symptôme générique :
Le défaut N°1 :
inconvénients :
Sous influence :
Musique de prédilection :
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« TOUT EST DANS TOUT, et réciproquement. » {Pierre Dac - guru qui avait ses sources roboratives (il fut un grand adepte du koan à la française) sur la philosophie hindoue...}
(- "Fort est faible" ; comme mot).
> LA DICHOTOMIE MALIGNE
La dualité va trop vite basculer vers le conflictuel. La trinité, d'égal à égaux, se porte mieux. "Nous sommes faits des autres" (comme le disait une réalisatrice de cinéma... qui connaît bien les acteurs). L'Unité Syncrétique dépend forcément de l'Indivisible, de l'irréductibilité du trio de départ. Elle va de soi. Vers l'absolu intégral.
Un pôle chassant l'autre, et vice versa, le binaire est conflictuel par nature.
Dans un circuit électrique, si on retire le plus et le moins, il ne reste que la masse. Pourtant la masse c'est aussi de l'énergie, non négligeable...
(E = m x C2 implique que m = E x C2)
Le manichéisme, ou la pensée duelle, reste un pis-aller équivoque en cas de sclérose mentale persistante (sans être péjoratif, y'a pas de honte à avoir des idées arrêtées, encore faut-il en être conscient). C'est un prisme perché sur un trépied, captant les ondes ambiantes, jusqu'à son centre ; mais sans le géomètre pour leur donner du sens (une longueur mesurable, en l'occurrence).
Là, une fois encore, la dyade a du plomb dans l'aile. La chrysalide se fendille, la metamorphose des cloportes est imminente...
" Cette obscure clarté qui tombe des étoiles " [Corneille]
La sagesse nous vient de l'infini ; alors nous sommes amenés à relativiser. A mettre en perspective 3 points de vue, 3 " lignes de fuite" ...
La colère, cette mauvaise conseillère, qui s'avance en vagues incompressibles, est une formidable illustration du tracas usuel pour le quidam privé de sa sagesse. (Au nirvana personne n'est en colère, c'est bien connu, c'est même le contraire) : Elle fait agir, passionnément, contre ses propres intérêts, par ignorance volontaire (« je n'veux rien savoir ! »), cela toujours en conséquence d'un orgueil enclin à l'auto-allumage intempestif.
Mais en tout cas le pire cest de voir un fier analphabète (prétentieux) et puis soupe-au-lait comme le Vésuve, en plus !
Force est de constater, malheureusement, que ce type de freaks cravatés, catégorie "ignares-frimeurs", gardent en permanence les pieds sur les planches, sous les spotlights complaisants, ils sont légions. Et pas souvent des artistes, plutôt des maquignons (le sport et la finance aidant, et, dans l'autre sens (d'ascenseur) : la politique aidant les médias) ... Il s'agit d'esprits épais, ne parlant qu'avec 28 mots ; mais des passionnés, il faut le reconnaître. Le charisme fait passer la pilule ; (oublions qu'au départ ce mot désignait une intervention de "l'Esprit Saint"...).
Depuis qu'on peut "adorer" les rutabagas, ou les Dinky Toys, il nous manque à tous un verbe pour faire ressentir l'extase mystique, le "sublime transport"* (Cf. A.Huxley) , on cherche un nouveau terme pour marquer le respect de ce qui nous dépasse (et de loin !).
* (Ce qui caractérise l'homme parmi les êtres vivants de la Création, c'est sa propension à tenter de se déplacer sans bouger, en inventant des moyens de transport)
on croit rêver
Sur la plage de Mimizan, celle de Fort Mahon (ou je ne sais plus laquelle) : « On ne vous connaît pas comme un grand nageur ! » glisse-t-il dans la conversation (mais cest déjà bien quil y ait discussion, même avec un discret sourire en coin sur la face de l'autochtone). Alors vous qui avez plongé dans toutes les mers du monde, vous êtes agacé par cet esprit de chapelle, cette tendance à la messe balnéaire. Vous le dites. Là, sous vos yeux, lautre apprend soudain lhumilité. Et ça lui plaît. Alors, il vous noie de paroles... (Vous qui avez échappé aux barracudas, vous n'y échappez pas : l'état de grâce d'un résident. Ça ne se refuse pas, une renaissance. On se laisse immerger dans ses yeux de blaireau. Avec un vague sentiment de nostalgie. Lorsque soi-même on était aussi une fouine ...). Sa voix se fait l'écho d'elle-même, entrecoupée, rarement, de quelques hésitations partant en vrilles gauches. Pourtant, au pied du phare, c'est marée basse, et même les mouettes respectent le silence de l'infinité océane - (elles mangent). Il ne lui reste plus quà voir du pays, au petit caïd de la plage. Mais, sans ses copains. Seul face à lhorizon de lumière. Immergé dans léternité de flux et de reflux de locéan impavide, avec son mystère sans cesse renouvelé vous léchant les talons.
L'orgueil c'est ce qui peut conduire un mandarin comme le Dr Pasteur, avide de reconnaissance notoire, à voir (?) tous les emballages de produits laitiers, porter la mention "pasteurisé". (Sans même toucher de droits : sûrement pas de quoi faire son fromage pour les héritiers). N'empêche que depuis son laboratoire il a réussi à imposer aux non-musulmans un rituel proche de ceux de l'Islam : se laver les mains (avant de manger). Toutes les familles ont longtemps sacrifié à ce rite, enfants comme adultes, en surfant sur l'apogée récente du Progrès Technologique qui a amené "l'eau courante" dans les foyers. (On se demnade bien à quoi pouvait-ils servir avant Pasteur, ces robinets, aux moments des repas...)
Qui connaît cet exemple fameux de ratage de sérénité due à l'ignorance ? Ce rendez-vous, irrémédiablement manqué, avec la félicité programmée en secret ?
Lorsqu'il s'est installé en France (vers Nantes si ma mémoire est bonne) Max Ernst (LE Max Ernst surréaliste bourlingueur) a entrepris de faire faire des travaux dans sa maison. A la fin de ce compagnonnage, forcé au début, puis convivial autour de l'apéro, avec les artisans recrutés, il leur proposa de repartir avec une toile, en remerciement. Le maçon refusa. Pas le temps. Pas la place. (Max ne se vexa pas pour autant. Bien que...) Le plombier, lui, accepta (deux tableaux : " un pour chacun de ses fils "). Et bien, aujourd'hui encore, la famille apprécie la valeur de ce geste ... (Chacune des oeuvres valant aujourd'hui plus du million de Francs Lourds). "La plomberie ça mène à tout"...
L'orgueil va de pair avec le culte de la personnalité duquel les démocraties sont friandes (pour les dictatures c'est obligatoire). Mais il a suffit de voir le président des États Unis (Bush Junior) se laisser bringuebaler par les services spéciaux, (la C.I.A. etc.) le jour du sinistre quadruple attentat aérien pour que l'image du leader en prenne au coup (d'état). On savait que les élus, en vitrine, restent de sympathiques marionnettes conçues pour serrer les mains, mais à ce point là, on n'osait y croire ... D'ailleurs on pense que ce sont les multinationales qui gèrent le monde (notre monde), mais en fait il se pourrait que ce soit carrément des succubes (féminins) et des incubes (mâles) {sortes de djinns, de korrigans, d'esprits malins, de démons qui préfèrent limiter leurs efforts en visant le sommet des pyramides (technocratiques), et qui vénèrent la concentration des pouvoirs et révèrent le lobbying. (Les fils électriques des médias en seraient pleins)}. Invocation sournoise. Les troisièmes couteaux pratique la rétention d'information, les fourbes. Orgueil bien placé, en lieu sûr. Convocation irrecevable. Avis de tempête. Amour-propre en berne. Vent force 3 mollissant en fin d'après-midi. Visibilité moyenne sous précipitations.
Tôt ou tard, " mettre la pression " équivaut à provoquer la fulmination, voire la déflagration (cf. "la mécanique élémentaire : Tiers livre - le moteur à explosion" ).
Avez-vous déjà entendu les Experts Boursiers se lâcher à propos de leur passion ? A les entendre, on comprend mieux ce que signifie l'expression "faux prophètes" (évocation qui mettait Jésus en rogne, au point de s'en prendre à un pauvre figuier, qui ne s'en est pas sorti indemne, immédiatement séché sur pied, pour mieux illustrer la parabole « on reconnaît l'arbre à ses fruits ; et le prophète idem » (pour faire court ...)
Pour les fanas de la Bourse, l'économie, c'est comme la météo pour les planchistes : ça vit en soi, ça bouge tout seul. La jouissance dans l'aveuglement (colin-maillard) et la gratification dans l'impuissance apprivoisée. Le vertige enivrant du funambulisme au dessus d'un vide qu'on a soi-même suscité, la fascination de la panne intermittente en ULM ("haut-de-gamme" bien sûr), le somnambulisme au dessus du vivant (sommeil considéré comme invulnérable). De grands enfants, finalement, ces maîtres du monde.
"C'est dur, la culture"
Une arnaque : On veut nous vendre la connaissance comme de l'intelligence (mais digest, light), elle-même sous une forme qualifiée"d'utile" (voire même "productive" ou "distrayante", selon le créneau). "Distrayant" voulant dire qui nous écarte (par la distraction) de l'attraction prétendue des forces de production, donc des activités "utiles" par extension, et par là même de l'intelligence (qui risquerait de nous confronter à la Connaissance ... La boucle est bouclée.) Sur la plupart des sites américains il n'y a pas de case prévue pour une rubrique culturelle : il n'y a que celle baptisée "entertainment"...
La Connaissance a le fâcheux inconvénient de ne pas être marchandisable. Elle est une appropriation rédhibitoire (sauf oubli, ce qui est acquis est libre de droit de bail). C'est le résultat d'une consommation carnassière, bien que spirituelle, vite (re)constituante, et acquise une fois pour toute. C'est l'ampoule inusable, la lame de rasoir éternelle. Et qui plus est, cet aspirateur de valeurs est insatiable. Comme un trou noir. Plus grave : Sa valeur marchande indirecte se transforme souvent en valeur affective : Même les produits dérivés disparaissent dans le Triangle des Bermudes réservés aux objets cultes, aux collectors. Une "bonne connaissance" qui se mue en amitié indéfectible, il y a de l'amour là-dedans, et alors là ça devient risqué, incontrôlable... Il est improbable que le moteur à eau (à hydrogène) refasse surface des tiroirs à brevets des grandes sociétés pétrolifères ...
Le cocktail Ignorance provoquée, Aveuglement constitutionnel et Orgueil égocentriste a fini par obtenir que les valeurs soient retournées comme un gant. Autant dire que "le monde marche sur la tête" :
_ Quand quelqu'un vous dit « S'il vous plaît ! » sans l'assortir d'une tournure de phrase quelconque, vous devez comprendre "...que ça vous plaise ou non". C'est un ordre. Inutile de finir sa phrase ou son action en cours ... « S'il vous plaît ! [...](silence lourd de menace) Circulez, y'a rien à voir » (au cas où vous n'auriez pas compris qu'on n'a pas d'explication à vous donner).
_ Si vous entendez « C'est merveilleux. » il faut comprendre que quelque chose de bien prosaïque, voire trivial, est revenu à la normale, voire en dessous du seuil de médiocrité usuel... Rien de plus banal ; l'an 2000 est derrière nous, les rêves de progrès aussi. Les fées sont assediquées... « C'est mer-veil-leux ! »
_ Le franc en 1360, était une monnaie qui symbolisait le pouvoir du peuple, libre de circuler pendant cette Guerre de Cent Ans, de négocier sans intermédiaires. Le Franc or c'est la libre entreprise avant l'heure (d'ailleurs cette monnaie fut reprise après la révolution, en 1795, par les "sans-culottes", francs comme pas deux !). Huit ans plus tard le "franc Germinal" (en argent ) concrétise un système qui durera jusqu'en 1914. Aujourd'hui la monnaie s'appelle l'Euro (et encore on a échappé à l'Ecu !). Un effet de narcissisme, illustrant le fait que les marchands et les politiciens sont culs et chemises* ... Et francs comme des limaces !
_ Quand les douaniers font une "grève du zèle", allez comprendre qu'ils ne vont pas s'abstenir de chipoter, mais rigoureusement le contraire. La grève devient un surcroît de travail ... et le zèle ne concerne que leur employeur.
_ Dans Windows, sur la majorité des computeurs, quand on veut quitter il faut cliquer sur "Démarrer" (non, pas maintenant ...)
_ Etc. etc.
* Pour bien faire, il faudrait politiser davantage les politiciens ; éradiquer les "politiques"-potiches, démagos patentés, surveiller les badauds professionnels (paparazzi à l'il glauque), neutraliser les commerçants véreux ("tout s'achète tout se vend", même les commerçants), tout ça en sanctionnant gravement le commerce de la putréfaction.