La sagesse, des orteils à la caboche !

"Le décalaminage de l'âme : un coup de jeune ! [2 jeûnes par an ?]"

"Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu'un atome."
Albert Einstein - Nobel de Physique 1921 ]


"Tout le monde fait plus ou moins du Yoga sans le savoir ; mais on le fait quand même mieux quand on s'en rend compte..."
[ Félix Goudart - Permis de conduire en 1977 ]



dans le YOGA , les TECHNIQUES PHYSIQUES en 3 mots :

Meditation / Concentration / Action (motion)

mâcher consciencieusement ! ... lentement et sûrement... )


                                 
NORMALEMENT, quand on dit "Yoga" on pense acrobaties ... Quand on dit "méditation" on se voit réfléchir ... Idées reçues et re-reçues, idées élimées, erronées. L'apprentissage du Yoga (avec quelques asanas) requiert physiquement entre un mois et un an. C'est l'école de la patience. Le Nirvana en est l'aboutissement, le certificat final, "license to live"... mais ça peut prendre une vie (voire plus... le Nirvana étant la dernière incarnation possible, selon les spécialistes).
Bon alors, ne tournons pas autour du pot : il n'y a pas de postures (asanas), illustrées par les mouvements à accomplir, dans ce site
(pas pour l'instant).

En règle générale tous les mouvements qui entraînent des rotations d'une partie de la colonne vertébrale sur son axe (twisted), ou circulaires (pour le cou) sont bénéfiques. Egalement la mise en mouvement contrôlée des globes occulaires dans leurs orbites (yeux fermés) sur une ellipse la plus large possible (dans le sens pendulaire puis l'inverse). Et l'étirement en aspirant profondément (élongation au réveil, non dispensable au lit). Sans parler des diverses façons de faire en sorte que les jambes soient plus en hauteur que la tête, afin de soulager les vaisseaux sanguins au dessus du niveau du cœur qui doivent "pomper", et pour irriguer les méninges et leurs environs (en faisant jouer leur élasticité), tout en laissant faire la circulation sanguine par la force d'attraction terrestre dans le reste du corps. Des parties de "jambes-en-l'air" donc ... en marchant sur la tête.

Plus sérieusement, on trouvera cela sur d'autres sites, ou dans de nombreuses publications. Trois préceptes à la place :


ACTION :

Agir c'est aller de l'avant (pourquoi croyez-vous que l'on pas d'œil derrière la tête ?). Ne pas agir c'est aussi un acte, qui peut d'ailleurs être coupable. Une victoire du dynamisme (sans parler de l'enthousiasme, sur option) sur l'inertie, ça fait toujours du bien. La psychosomatique nous le confirme depuis quelques décennies. PAIX ET EFFICIENCE, le Yoga est une manière de se comporter. Aussi. Le but n'est pas de "mâter ses nerfs", ou de s'afficher "très cool" mais de vaincre un ennemi toujours intérieur : le dérèglement de toutes les humeurs (comme disaient les premiers médecins occidentaux), le chaos de nos flux psychiques trop sollicités. Considérer que tous nos tracas ne peuvent venir que de nous, et avoir le courage d'affronter notre réalité.

Par défaut, préconisons le principe Zen : Ici, avoir la tête à ce que l'on fait, en état d'éveil, au moment présent. Sinon, on risque "la gamelle", de toute façon... " Le moindre geste peut être accompli, comme si notre vie en dépendait ". Les micro-événements d'une journée, constituent la trame de notre vie. On peut avoir atteint l'Illumination en faisant la vaisselle, ou découvrir l'Existentialisme en zonant sur un banc... (Invention SGDG de J.P. Sartre ; l'existentialisme, pas le banc). On dit aussi "faire que ce jour soit comme le premier de sa vie" chez les chrétiens. Afflux d'importance vitale, gravité enjouée, donc reflux de l'usure, évaporation du volatile (pas d'un poulet : de l'éphémère), dispersion du "ni-fait-ni-à-faire".
En jargon
(cette langue {une somme de dialectes tribaux, en fait}, "l'esperanto des sectaires", qui est la seule conçue pour ne pas se faire comprendre [de certains]...) : La gravité roborative contre l'inanité hémorragique. (Les adeptes du Yoga Syncrétique ne sont pas une secte ; on n'utilise le jargon que 1/ pour frimer auprès des copines toubib', et autres cousines pharmaciennes ; 2/ pour profiter à fond de la puissance informatique de certains traitements de texte ; ou 3/ pour être sûr de ne pas être compris - de travers. Pas du tout, c'est mieux que n'importe comment.) "Oh Lord, please don't let me be misunderstood" [Eric Burdon]

Luttons contre les automatismes aussi. Mécaniques et sans grâce. Allez jouer dehors, les androïdes ! Par contre, les sportifs de bon niveau sont largement rétribués (trop parfois : on se cramponne aux dernières valeurs palpables, dans ce monde défraîchi de ses idéaux) pour savoir agir. Maîtrise dans l'action : "c'est du sport" d'y arriver, ("soyons fairplay" alors). Comme dans la vie. Le sport, mais il faudrait plutôt dire le jeu (de nos jours davantage, grâce à la gratuité de sa motivation) permettent sans égal des résultats physiques souvent incroyables, des comportements ponctuels bien plus opérants, des gestuelles bien mieux réussies, c'est bien connu. On se dépasse. Le Yoga se sert du ludique, mais en y ajoutant le dépassement spirituel (la décompression).

Une action réussie n'a même plus besoin de concentration, c'est un élan en train de s'accomplir. Un envol (si on ne prend pas le train), un "saut de l'ange" (un plongeon donc). Un état de grâce évident, qui semble spontané, comme, toute révérence gardée, celui d'un fauve (ou, d'un chat si l'on préfère). Mais il faudrait avoir chronométré le temps de relaxation totale (des heures, voire des journées entière pour les lions) avant d'arriver à une telle efficience, si prompte à réagir, afin de comprendre que les extrêmes se confortent mutuellement.

Une allure assurée, c'est un signe d'équilibre, une vitesse de croisière sans à-coups, la gratification de l'usage des préceptes complémentaires à l'action dynamique (voir ci-dessous). La maîtrise de l'action : c'est précisément la définition de l'art (cf.Richard Borhinger dans "Diva" à propos du zen dans la tartine)
La capacité de notre conscience devrait devenir suffisante au bout d'un certain temps pour accueillir le Nirvana (qui est là, dehors, en permanence... à attendre, si l'on veut, l'occasion mirifique). Il y a du chemin à parcourir, donc de l'action en perspective, de la fiabilité à définir.
(Pour prendre un exemple, quand on marche : se lancer correctement en avant avec chacun des pieds, au lieu de pousser avec l'un et retomber avec l'autre ... souvent toujours le même, depuis des années.)
D'ailleurs, c'est une chose qu'aucun animal ne supporte chez l'homme : sa distraction ; quand on caresse un animal domestique, au bout d'un moment sans songer à ce que l'on fait, "bêtement" en quelque sorte, et bien on a des chances d'être surpris par quelques canines brusquement plantées dans le gras de la main !

Contourner toute hostilité envers soi (gymnastique intensive) ou envers les autres (esprit de compétition). Art (le Yoga est un art de vivre) et sport (activité ponctuelle) ne doivent jamais se confondre.
Ne pas tomber dans le panneau d'entrer en compétition avec soi-même.


| haut de page |

 

MEDITATION :

Rien c'est mieux que n'importe quoi. Méditer c'est faire le vide dans son esprit logique ("on efface tout et on recommence"), mettre l'Ego en veilleuse (ce qu'il est d'ailleurs), et par conséquent relisser la surface sensible du mental. Il est très difficile pour un occidental d'arrêter de penser (il est très peu préparé aux extase et transe rituelles, dans son éducation), mais là n'est pas l'objectif. Simplement, en état de méditation, chaque pensée identifiée est une pensée périmée. En une fraction de seconde. On la laisse passer, et on attend la suivante ; puis rebelote. (20 mn environ dans une position confortable, mais différente de celles du sommeil ; même si dans les premiers temps on s'endort presque systématiquement à la fin de chaque méditation. "Risque de somnolence" donc ; prévoir un moment-sas avant de ressortir chez les Terriens). En temps normal, déjà, de vastes zones du cerveau restent inexploitées, comme en jachère, alors les autres, suractives, en sont parfois jalouses...

Assis en tailleur (en lotus, quand on est rôdé) et mains jointes au niveau du nombril, (la gauche dans la droite, pouce à pouce) ; ou allongé sur le dos les paumes vers le haut, restent les postures les plus appréciées ; la première faisant plus l'unanimité dans le monde. -> {La position assise mais non méditative étant remplacée par la station debout, ou accroupie chez de nombreuses populations aux us ancestraux (les anciens n'avaient ni canapé, ni télé). La position horizontale étant davantage dédiée aux exercices physiques (yoga etc...) ou au sommeil (sur le côté droit, pour ne pas oppresser le cœur). Là-bas, assis on médite, automatiquement ; sur le sol, à l'écart de l'agitation. Sur les genoux, par chez nous, là-haut. Toute autre variation non immobile est du ressort du Yoga conventionnel : postures mixées, asanas élaborées, la concentration sur les mouvements exclu alors la méditation}.


On peut remplacer tout aussi avantageusement la
Méditation par la Contemplation. Fixer un sujet d'observation, mobile pour plus de facilité, et ne plus relâcher son attention, quoi qu'il arrive autour de soi ; jusqu'à une limite que l'on s'est fixée au départ, limite temporelle (du genre "je reste un quart d'heure à cette terrasse"), ou mieux : une limite qui sera indiquée par l'objet de la contemplation
(le soleil passant derrière l'horizon, parangon par excellence). Ce doit être un plaisir et non pas une corvée (comme référence : une flamme, de bougie ou de cheminée... la contemplation s'impose d'elle même.)

Dans vigilant, il y a vigie. La vigie c'est quelqu'un (qui se prend un peu pour un phare, mais qui regarde au lieu de signaler) payé à ne rien faire... Pour rien au monde l'équipage s'en dispenserait. Soyons donc vigilant sur notre propre carcasse à flot, vaille que vaille ... En lui lâchant la bride de temps en temps.

Il faut savoir s'arrêter, malgré la force d'inertie (qui rend les départs souvent difficiles, les débuts parfois décourageants. Mais à l'arrêt, il n'y a pas d'inertie, c'est une loi de la physique : il n'y a qu'une masse, et de l'énergie. E=mc2 comme le raconte ce boute-en-train d'Einstein.) Il ne viendrait pas à l'idée d'un garagiste de réparer une voiture en roulant, ni de faire l'entretien en conduisant...


| haut de page |

CONCENTRATION : Mot clef à deux titres : comment être "concentré", ne pas être trop distrait ; et concentration d'énergie revitalisante.

Dans l'action, on est sensé avoir déjà pensé, "médité" son acte avant, alors toute l'énergie peut aller dans la concentration. C'est en s'exerçant à être le plus conscient possible (avec cette limite personnelle, élastique, selon les humeurs, selon l'entraînement. Mais sa faculté de s'élargir sans cesse plus loin, petit à petit, lui donne à chaque fois une surface définitivement acquise. Ensuite on est libre de l'utiliser dans la partie ou pas) le plus attentif à ce que l'on fait, qu'on bonifie le métabolisme et ce qui va avec (les chakras - plexus/condensateurs) ; (concentration mentale : 1 à 3 mn / jour, le temps d'un morceau de musique complexe ou chanté dans une langue compréhensible...)

L'écorce cérébrale est le siège des émotions, elle agit comme régulateur (filtre ou amplificateur). En lui apprenant à freiner son omnipotence on arrive même à gérer sa douleur ("accouchement sans douleur", fakirisme etc.) Par ailleurs en restant attentif aux messages qu'elle envoie on se protège des complications (la douleur a aussi un rôle de vigilance, de signal d'alarme).

Les phénomènes de réflexes participe de cet élargissement surprenant de la conscience, par la force musculaire et/ou la vitesse qu'ils manifestent. Le labyrinthe laborieux d'une occupation semble soudain fléché au néon, quand l'intuition s'en mêle. L'inspiration (l'apport de " la muse ") aussi, permet de dépasser ses limites, même furtivement (en mathématique comme en musique, en programmation comme au jeu des échecs, etc.). Le contre-emploi : la crispation [à éviter, quitte à tout arrêter de suite] ; la concentration donne la puissance contre la distraction et/ou la dispersion.

Une application : chaque repas devrait être un rituel. Décroiser les jambes, éteindre le poste, poser les mains tenant les couverts pendant la mastication.

 

Point commun :

L'effort le plus accaparant pour chacun est pourtant celui que l'on fait en y pensant le moins : respirer. Alors se concentrer sur l'inhalation de l'air (avec son prana ambiant) et même prendre le contrôle sur cet acte insensé, est un bonus (facile : le plus souvent possible, dans la journée). Dans la détente, avec son diaphragme et sa cage thoracique. Pleins poumons. Garder l'air en rétention, sereinement, avant de l'expirer énergiquement (mais sans violenter ses tympans) totalement (puisque ce qui reste est "vicié", déchargé). Le rythme le plus usuel est :

inspiration 1 seconde environ / rétention 4 secondes / expiration 2 secondes / arrêt 2 ou 4 secondes.

Mais on peut aussi pratiquer un rapport 2 - 8 - 4 (- 4 facultatif) ; ainsi qu'un 3 - 12 - 6 sans pause. Cela une dizaine de fois par jour (au moment du yoga, instant privilégié par excellence). Pour aider à rétablir l'équilibre yin / yang éventuellement perturbé (douleur, migraine etc.) il est conseillé (mais pas obligatoire) de le faire en respiration alternée : narine droite bouchée (avec le pouce), aspiration narine gauche / deux narines bouchées / expiration narine droite (l'index bouche l'autre). On change de main (ou pas, mais c'est mieux : ça relâche les épaules) et on recommence en inversant le processus (: départ à droite ; on recommence un nombre pair de fois). On se purifie de la sorte (3 x 10mn / jour c'est bien assez).

Retrouver son individualité (perdue dans des systèmes normatifs offensifs et tapageurs, perdue : donc retrouvable, à froid). La banalisation sur des bases médiocratiques du "mal-être", de la sinistrose, constitue le contre-pied récurrent du Yoga { à titre indicatif d'anti-médiocratisme, il n'y a pas de demi-succès pour un yogin ou une yoginî : une asana est accomplie parfaitement, ou ratée (ce qui d'ailleurs n'a aucune importance. Il ne s'agit pas de vaincre avec effort mais de réussir avec aisance). }

Le Yoga est une subversion ancestrale : sa norme est l'harmonie. Une hygiène mentale devrait couler de source, quand on attache autant d'importance à l'intelligence, comme c'est le cas dans nos sociétés. Il faut bien se débarbouiller les neurones de temps en temps, ce sont des choses qui se font... D'autant qu'un esprit mal léché répercute ses impuretés stationnaires, son encrassement momentané sur tout les organes (aucun n'est épargné puisqu'aucun n'est dispensé d'une connexion plus ou moins directe avec le cerveau) ; de la même façon un être empli de grossièreté (pas clean), tourmenté à l'occasion, devient contagieux pour son entourage. Le Yoga évite la contagion du stress, (de l'angoisse, de la colère, et toutes ces gâteries du monde moderne) dans une proportion non négligeable.

Il y a savoir-faire ; et savoir-défaire. ("Turn in , Turn on, Drop out" comme disait Timothy Leary. "1/Branchez-vous, 2/Soyez en phase, 3/Eclipsez-vous"). Relaxation.
Autant dans la pensée il semble plus approprié de se représenter le monde dans un faisceau à trois rayons, d'utiliser une fourchette à trois dents pour saisir le réel ; autant dans l'action le vieux système oui/non semble le meilleur : c'est fait ou à faire, c'est raté ou c'est réussi etc.
On/Off. Allumé/Eteint. Sinon ça s'appelle un court-circuit...
Une présence au monde, nimbée d'absence, c'est comme se foutre du monde ... Un temps pour tout. Dehors ou dedans. Une action sans don de soi, c'est une manip' louche, un coup d'épée dans l'eau
(ou "un pet sur une toile cirée", comme on dit aussi, sur le net). Lâcher-prise vertigineux, et efficience redoutable. C'est ça le Yoga.

| haut de page |

retour "dans l'absolu" quand le marchand de sable est en congé ; et c'est fini la poudre aux yeux qu'on se jetait soi-même ...

mâcher consciencieusement ! (les nourritures matérielles comme spirituelles).... lentement ET sûrement ... (le chewin'gum peut donner de l'aérophagie...)

Retour aux Tableaux | | Retour aux Graphisme |

| supplément : Philosophie Pointue |