Le Grand Zèle, c'est ce qui émulera la Grande Empathie. (Puisque "le chaînon manquant entre le singe et l'homme : c'est nous" comme le disait Pierre Dac). Déjà dans la phase antérieure, celle de la jouissance communautariste, il donne un avant-goût prometteur, l'usufruit du sentiment d'appartenance à un groupe soudé. Comme une répétition avant le concert ...
LE YOGA SYNCRETIQUE (ne
cherchez plus, vous y êtes) :
Un "coupé/collé" de synergies, montage
pragmatique entre les diverses formes
de yoga avec une coloration psycho-philosophique
inévitable.
et osmose entre les croyances disponibles (qui ne sont pas
imperméables).
Un comportement farouche mais fédérateur qui tend
vers un indéfectible zèle
au quotidien, individuel et collectif.
Dans les silences (intérieur et extérieur) déconditionnés,
se fomentent des améliorations conséquentes. Des
chants évolutionnaires ...
Ce qui n'exclut pas un ample et profond rapport avec la Conscience
Universelle... (Qui qu'elle soit
!)
Toute obscurité archaïque dissipée par une
douce lumière tamisée, contre-plongeante, raisonnablement
flatteuse.
Même s'il s'agit d'un rejet des traditions plutôt que de celui du progrès (mais un manque de "bon sens" tout de même : la valeur symbolique, pour le moins, des traditions excentriques (si l'on considère que l'occident serait le centre du monde) est indéniable, forcément utile quelque part, on peut sûrement parler d'obscurantisme quand il s'agit de faire de chacun un citoyen/consommateur et rien de plus. Cet obscurantisme est souhaité pour magnifier une vision mécaniste du monde (jusqu'aux marxisme, capitalisme etc.) plus facilement contrôlable (la vision, pas le monde). Le problème c'est qu'il est entretenu aussi bien par les matérialistes de mauvaise-foi, que par les "spécialistes" en foi, qui s'en tiennent à la lettre. Foin de déblatérage !
L'obscurantisme c'est, à peu près : "ce que je sais c'est que je ne sais pas, c'est donc que ça n'existe pas ; et surtout je vous conseille d'en faire autant, autrement je serai tout-à-fait capable de vous ignorer !".
« Pas "space" la guêpe...» Contact entre l'infinitésimal conscient et l'Infiniment Débonnaire. Lien entre le connaissant (ex-re)doutable et l' Insondable Bienveillant. C'est un art de vivre. La politesse minimale réhabilitée,
courtoisie cosmique. Existence non-cahotante. Le Yoga ne démérite pas dans ce registre. |
LES DIFFERENTS YOGAS syncrétisés :
le HATHA-YOGA (Yoga
de l'énergie corporelle)
HA = soleil (champ
positif) ; THA = lune (champ négatif) ; YOGA = Jonction
(lumineuse). La Totale ... Le jour et la nuit ...
Contrôle des énergies vitales. Respiration du prana
(cf. énergie ionisante : les ions sont des électrons (charge
- ive) ayant quitté leur noyau (+
if) ils sont donc disponibles ; les yogins le savaient déjà,
bien avant la physique nucléaire). Décillement. Harmonie physique et mentale.
C'est le plus prégnant dans le monde. Le plus populaire
(même dans
les mouvances médicales : le travail psychosomatique est
tentaculaire, il faut faire avec) et le plus abordable.
le LAYA-YOGA (Yoga
de la Fusion)
Nécessite
un guide expert car il peut être dangereux. Très
physique. Tantrisme. Réveil de l'énergie Kundalini.
Par les flux engagés dans la libido mais refoulés,
canalisés. Impensable sans exercices respiratoires. Sans
amour non plus ...
le MANTRA-YOGA
(Yoga de la Parole Rituelle)
Incantations. Psalmodies.
Récitations ferventes. Mantras (sons que l'on répète
en boucle, le plus souvent mentalement, pour reposer énergétiquement
l'esprit, ; et/ou le fameux AUM extériorisé : considéré
comme le son de l'Absolu) ; chants-récits des Griots
; chansons poignantes etc. (ex:
"La Complainte du Pauvre Jean" ; "Aux armes etc."
). La parole a
ce quelque chose en plus que le texte écrit n'a pas (même sur internet, hélas. "C'est
peut être un détail pour vous, mais pour moi ça
veut dire beaucoup ...") Elle
est à la fois lecture (de soi, elle vient de l'intime)
et écriture (dans les esprits accueillants ). La télépathie,
surtout involontaire, lui doit beaucoup (comme le langage des
signes doit pas mal à la télépathie).
Un Yoga de l'osmose (pas d'anathème).
N.B. / Certains mantras sont parfois dits "secrets" : c'est parce qu'ils sont imprononçables (une fois formulé, ce n'est plus un mantra).
le KARMA-YOGA (Yoga
de l'Action)
Actes gratuits.
Pour le plaisir. Des autres, donc de soi par effet boomerang.
Action désintéressée : c'est-à-dire
planter sans recueillir les fruits, semer mais pas à tous
vents. On mise quand même un peu sur l'hypothèse
des incarnations futures, dans l'espoir de "gagner"
le banco : de regagner, corps et âme, le nirvana (incarnation
inutile, mais possible pour rester en contact avec le monde phénoménologique,
pour donner un coup de pouce par ci par là). (cf. "Le Fabuleux Destin d'Amélie
Poulain")
Ou alors on mise sur la Justice Immanente. Les retours de manivelles
du Destin. C'est pareil. L'intérêt n'est pas tant
de faire du bien que de le faire pour rien. Faire du mal gratuitement
compterait plus massivement dans le Karma que d'être méchant
(mais cela fait faire
marche arrière : on s'écarte de ce qui nous libère...
des représailles induites). Faire du mal (c'est-à-dire
détruire) ou du bien (concept vague), par intérêt
personnel, n'est pas tant pris en compte dans "l'ardoise"
pour le Jugement Dernier, dans le back-up pour l'au-delà
: le compte est bon, déjà. « Every little action ; there is a reastion. » [Bob Marley]
le BHAKTI (Yoga
de la Dévotion)
Identification
de soi par l'amour spirituel. L'Amour comme courroie de transmission.
Chemin difficile mais accessible. (cf. Mère Térésa [fête
nationale aux Indes, en son honneur, comme pour une sainte] ou
"Sur Emmanuelle, tu déchires !" [Djamel
Debouze, impressioné par les baskets de la petite bonne
femme] ). Le bhakta
peut s'aider d'objets faits de matériaux nobles (bois, pierres précieuses,
minerais purs, huile [dans la peinture] etc.) de la Forme arca pour stimuler
sa dévotion et, paradoxalement, ne plus être obnubilé
par le monde matériel. La dévotion c'est l'adoration
sans la frime... "Un goût de reviens-y" pour
ce qui nous a toujours plutôt bien réussi jusque
là, en général on en redemande ... "Total
respect !" on prend toute relation au sérieux. Très.
C'est la politesse à 300 pour cent. Comme nul n'est sûr
d'avoir toujours les faveurs de sa concierge, ou de Dieu, (si
on Y tient - à être favorisé), on préfère
prendre les devants sans plus attendre en retour.
le JÑÂNA-YOGA
(Yoga de la Connaissance)
Par étapes,
on tente d'atteindre un "plan de conscience" où
l'on n'est plus dupe des illusions phénoménales.
Quête sympathique de la Sagesse. Yoga assez intellectuel.
Philosophique. Les Upanisad-s (108) sont les parties philosophides des
Veda-s (4) qui constituent une somme de connaissance.
Connaissance n'est pas savoir érudit, nuance ; décidément,
ça n'est pas le plus évident des Yogas. Mais sans
Connaissance on n'y arrive pas non plus. L'ignorance, ça
n'a qu'un temps... La Connaissance s'ajoute, pierre par pierre,
à la Connaissance (elle nous transcende). C'est quasiment
irréversible : on n'est plus le même quand on sait...
Et tout le reste n'est plus pareil.
le RÂJA-YOGA
(Yoga Royal)
Le plus élevé,
le plus complet. (Un homme sur quelques millions sans doute
peut s'y consacrer, sa vie durant). Mystique et contemplatif.
Ce Yoga là est à plein temps... ( Mais on le retrouve un peu dans tous les autres, qui restent plus praticables pour tout un chacun.)
De toute façon "on n'a rien sans rien" dit la vox populi, qui ne dit pas que des inepties ... C'est certain, le Yoga implique de se prendre en main. ("Liberté, quand tu nous tiens..."). Le Yoga nous signifie de ne pas se négliger (ou le moins possible)...
D'une manière
générale, la différence entre un "bûcheur"
et un "tire-au-flanc" c'est un peu la même qu'entre
un lac (ou un étang) et la mer... Cette dernière
n'arrête jamais son office, elle se retire un peu et revient
en force travailler au corps la roche impavide mais friable ;
elle ne cesse.
Comme l'affection que l'on porte. Tout le monde connaît
les limites de la mare aux canards (ceux-ci plus que quiconque
: ils migrent) tandis que la mer semble n'en pas avoir ...
Et puis le travail, c'est ce qui lie les gens, donc ce qui atténue
nos limitations, ("indépendantes de notre volonté")
...
La mer corrige les hommes (elle décime un peu au hasard,
mais les agressions des hommes à son encontre sont tout
aussi aléatoires), elle répare les torts, pour
accomplir son oeuvre, coûte que coûte, de poumon de
la Terre (entre autres : elle a beaucoup de hobbies aussi).
L'océan respire plus fort que le lac Léman, (pour
n'en citer qu'un). Sans faire de délation, ça n'est
pas une question de surface (même si, pour la lune...) mais
le résultat d'un état d'esprit différent
: l'un est salé, l'autre pas. (Et comme le raconte Mathieu
: "si le sel ne salait plus, avec quoi faudrait-il l'assaisonner
?")
Un muscle
qui "travaille", c'est un muscle en fonctionnement.
Au repos, il garde son efficience. La vacance est le fruit de
la victoire sur l'inertie (post-opératoire ou pré-active).
Autrement dit, on peut être paresseux, à condition
de l'être correctement ; de savoir ne rien faire avec application,
n'est pas donné à tout le monde... Stoïque,
le vacancier ; Zen, le chômeur. Le Yoga est aussi fait pour
ça.
Sanåtana-dharma : relation éternelle de service et d'amour entre Dieu et l'être vivant répondant à la nature profonde de ce dernier
Sanåtana-dhåma : planètes (Vaikuntha-s) de la Demeure Eternelle.
Vibhüti-bhinnam : arrangement cosmique grâce auquel chaque planète est de nature différente. Cette variété rend nécessaire un changement physique ou psychique de l'organisme pour qu'il puisse s'adapter à la vie sur une planète étrangère.
Vaikuntha (litt: sans anxiété) : Univers spirituel aux formes variées, % maxi de l'énergie créatrice de Dieu. (Existe en deux modèles : matériel ou spirituel [éternel dans ce cas] - on dit aussi para-vyoma).
Sadhak : pratiquant du yoga
Rishi :
sage,
voyant
Brahmå: premier être créé dans l'Univers Krsna lui a donné le pouvoir de créer la diversité dans le monde
Brahman
: radiance
émanant du corps transcendant de Dieu . L'Univers matériel
repose sur cette énergie spirituelle (Bråmana
: leader _é c l a i r é)
source d'inspiration de cette page : |
Un fascicule assez touchant, où l'on constate en filigrane que dans les années 60 on croyait encore, de façon consensuelle, au Progrès (Moulinex embauchait...), à l'amélioration de la qualité de la vie, et même de la personne humaine (cette collection n'avait pas d'autre objectif, pour un prix modique). L'Utopie était tapie dans les consciences, les rêves débordaient précipitamment de la jeunesse ("de 7 à 77 ans" comme on disait alors). Halloween ne sévissait que chez les anglo-saxons. Et surtout on découvrait à peine "le stress" (= "énergie d'adaptation aux situations exceptionnelles bonnes ou mauvaises" en stock limité chez l'individu). Après avoir vulgarisé les "complexes" freudiens (même si Freud n'a jamais énoncé comme existant dans le psychisme que celui dit d'Oedipe, la sensibilité populaire trouva ce vocable utile pour exprimer en particulier son "complexe d'infériorité", ou son contraire arrogant), la presse féminine émergeante contribuait aussi à l'assimilation de "la psycho-somatique", très en vogue alors. Et très utile d'ailleurs pour préconiser l'usage du Yoga. Une alternative aux barbituriques, (pour ne plus avoir une tête de barbituré[e] !) C'est assez émouvant de voir ainsi, rétrospectivement, l'humanité assoiffée de savoir. D'imaginer tout le monde, comme un seul homme, faire l'apprentissage de concepts nouveaux, dans la bonne humeur, et la conviction tacite que le meilleur restait à venir. Entre la machine à laver toute neuve et l'électrophone ("compatible stéréo") pas encore ventage, un élan pour un confort partagé semblait incompressiblement en marche. Le Yoga était en
train de devenir un "snobisme", au grand dam des puristes
qui voyaient en l'Extrême-Orient, l'Eden qu'on leur avait
toujours caché. |