section psy (au sens large)
  warning : c'est une page "pointue"...

(... alors trouver une place assise, et éteindre le poste ... à mi-parcours grignoter des dattes, par exemple)


 

(l') ATTENTION !
 

 
 

 ( "c'est du lourd ! c'est du bronze ! ")

« L'homme est une passion inutile » (boutade de Sartre à la fin de "l'Etre et le Néant")

 

Deux points essentiels quand on entreprend de balayer devant sa porte et de maintenir une certaine harmonie entre son corps et son esprit : 1/ l'attention doit être protégée des interférences ; 2/ l'attention doit beaucoup à la lucidité, donc à la philosophie, avant que d'être ressentie physiquement.
 

— 1/
Le pouvoir concentrationnaire des médias sera mis en cause (il empêche de se concentrer tout seul). Le détachement préconisé ici (tous yogas confondus) s'accommode mal de l'obnubilation relayée par ces instruments de torture dernière génération : haute technologie/ basse fréquence ...

— 2/
Même si les effets psychosomatiques, toujours bienvenus dans le Yoga, doivent une part de leur explication à Freud, sa théorie vieille de plus d'un siècle peut légitimement être remise en cause, Sartre (et d'autres) aidant. Le Yoga Syncrétique inclut l'idée Zen d'une attention à la conscience quasi insatiable. La perspective d'un obscur Inconscient, larvée introspectivement, peut refroidir inutilement les ardeurs...



On voudrait nous faire croire que l'on vit dans un monde de frelons et de guêpes. Les abeilles n'ignorent pas la générosité, l'acte gratuit (cf. le KARMA-YOGA, Yoga de l'Action), puisqu'elles fabriquent plus de miel que leur nécessaire pour l'hiver. En connaissance de cause : nous (et tous les animaux friands de miel).
Mais, oui, il semblerait que l'on veuille nous faire avaler de la mélasse au lieu du miel (et même nous y plonger, dedans, à l'occasion).

La névrose est un piétinement. Le Yoga évite de piétiner.

Les médias ont la névrose communicative.
Parce qu'ils imposent une interruption (brève mais répétée, archi-répétée) dans la marche en avant (du "karma", du moins en apparence). Un constat implique l'irruption d'une pause (forcée donc pas si reposante que ça) dans les petits comme les grands événements. Piétinement constant. Si le Christ revenait sur Terre, il aurait tout intérêt à le faire entre 20 et 20h30 ...

Ce qu'on appelle "information" (dans le sens "pour votre information sachez que...") est en fait une déréalisation aliénante du flux vital.
Informations médiatisées qu'on appelait "Avis" pendant les événements sérieux (Commune, 14-18 etc.) quand les médias se limitaient à des affichettes, invitant le plus souvent à la mobilisation,
(c'est-à-dire le recrutement de "la chair à canon" ; Les régimes au pouvoir étaient moins gourmands : ils prélevaient un échantillon de la population et le restituaient parfois vivant ; maintenant il leur faut tout le monde, et à plein temps, définitivement. Le but n'est plus de former des professionnels contraints à la guerre, mais d'obliger tout le monde à regarder le show, de se faire financer par les civils/téléspectateurs en les mettant devant les faits accomplis. Les peuples qui n'ont pas beaucoup la télé (s'il en reste) n'ont pas d'intérêt dans le cheptel médiamétrique : ils sont pauvres (matériellement). Alors on les utilise plutôt pour la figuration (ces spectacles nécessitent beaucoup de figurants, la technologie paroxysmique lassant la ménagère de moins de cinquante ans, à la longue, entre autres "cibles" ).
L'Information de jadis (avant l'invasion du transistor et du tube cathodique) : Quelques journaux avec "un gros titre" sensationnel, lus par les élites, et surtout les affichettes sur les murs des habitations ou des lieux de travail, colportant une propagande succincte, ou indiquant des consignes de sécurité productivistes. Parfois un cri de révolte, une mobilisation subversive empruntaient les mêmes supports médiateurs (cf. le Situationnisme ensuite, le top dans le genre).


« Prendre pour un feu notre propre fièvre, pour une secousse du monde nos tremblements,
ou pour une apparition objective notre dérobade à nous même »
[*Alain, rapporté par Marc Wetzel. Montpellier].

 

Imaginer c'est avoir l'impression de percevoir (avec son corps) ce qu'en fait on ressent (toujours selon Alain*). C'est mal connaître son corps et donc se méprendre sur ses impressions, dans la confusion, que de prendre pour des instructions, l'instruction, l'évocation fébrile pour de "l'information". Les orchestrateurs de médias devraient faire du Yoga. Les sémiologues ont une bastille à prendre : le langage des signes télévisé est livré à lui-même, empiriquement, sans mémorisation. Un "C.S.A. ("conseil supérieur de l'audio-visuel [sic] qui ne maîtriserait pas la langue ne pourrait prétendre jouer au shérif dans une ville fantôme surpeuplée ...


Par principe, un défilé sans suite, d'images gratuites (au premier coup d'œil) qui ne se télescope jamais, qui ne se souvient pas de lui-même au fur et à mesure : c'est un rêve. Une réalité illusoire, ici servie en boîte, conditionnée. Aliénante a fortiori. Les J.T. fabriquent du rêve avec nos réalités diversifiées. C'est devenu un cliché de dire qu'une information en chasse une autre, et ainsi de suite (jusqu'à la pub). Cela depuis que l'information a eu le malheur d'être enregistrée en vidéo, sur un support recyclable donc ; ce qui donne l'illusion que dans la société des hommes la souffrance est éphémère, et que le repentir est miraculeusement acquis, puisque le temps semble travailler pour nous ("time is on my side" comme le chante les Pierres Qui Roulent...) (On prenait les choses plus au sérieux en amont, avec moins de condescendance, quand on les filmaient avec de la pellicule). Depuis peu, la surenchère fait même fuir les annonceurs : trop de noirceur pour y mêler sa savonnette ....

Dans la rue, bien souvent les gens ont tout l'air de venir d'une Atlantide nichée dans une autre dimension, le Royaume d'Ys dans un coin de leur salle de bain sans doute. Ils s'ébrouent par instinct, par pur héroïsme finalement, tant l'émulation est retournée, l'accablement normalisé . De nos jours, quand les gens se rencontrent on voit bien qu'ils sortent d'une terra incognita perdue dans la brume, dont on ne sait si elle est réelle ou si on l'a rêvé ; et dont le sas d'accès serait ce boîtier domestique que presque tout le monde possède : sa "télé" (comprendre "télévision" et non pas "téléportation" ; pas encore...) Ceux qui sortent de leur radio, ont l'air un peu moins décoiffés, mais un peu perturbés tout de même ...
Alors, il faut savoir que
maintenir des esprits mortels dans les nuages, ça se fait sans se dire, mais sinon ça se prononcerait : o b n u b i l e r .

 
  Analepses ° :

De fait, une obnubilation féroce sévit dans les "démocraties" (comme si la fourmilière devait tirer son nom de son mode de scrutin épisodique ... mais passons), dans les "pays libres" (autoproclamés comme tels, en tout cas)  :
La réalité est plongée vivante dans l'eau bouillante de l'aquarium électrique ; la vérité est immergée dans ces vapeurs trompeuses du mirage cathodique. La conscience est trempée quotidiennement ("douche écossaise" obligatoire avant les repas, ou pendant, le plus souvent ; rappel à l'ordre toutes les heures en radio), c'est "important" (tous vous le diront). Mais ce n'est pas de l'acier que l'on trempe, la conscience a des difficultés à se fondre dans les cristaux liquides, elle a du mal, à s'aplatir (en 2D, mais même en 3D elle est oppressée, la réalité, elle étouffe, la vérité). Elle voudrait aller jouer. Elle aime bien rigoler, la conscience, et c'est ça qu'on lui reproche... S'écarter du "divertissement" homologué, pour s'improviser une bonne vraie poilade ...


Une expérience consiste à jeter une grenouille dans une casserole d’eau très chaude. La grenouille bondit immédiatement hors de la casserole, à cause de la chaleur. On reprend la même grenouille, on la place dans une casserole d’eau froide et là, elle accepte d’y rester. La température de l’eau est alors augmentée progressivement, degré par degré, et très lentement. La grenouille ne bouge pas, s’habituant au fur et à mesure à la température de l’eau.
Elle finit par y mourir ébouillantée quand l’eau est devenue trop chaude, sans même avoir cherché à s’en échapper.



Si l'on vous dit que les coccinelles sont "beiges avec de points blancs", vous n'êtes pas obligés de le croire, mais c'est un sale tour pour les coccinelles qui sont rouges ("avec des points qui seraient d'un bleu très foncé, presque noir, vient-on de nous communiquer") elles risquent le dédain de votre part. (Remarquez que les deux espèces existent, et même davantage... Ce médium vous le dit. Et vous pouvez le croire : car l'obnubilation n'est pas arrivée jusqu'ici... Là aussi il faut croire sur parole. Les journaux et les religions ont ça en commun : il faut payer une redevance pour envisager d'avoir la foi)
Triviale réalité, captation des centres d'intérêt par effet-loupe, grossier grossissement via l'extrêmisme pesant (parce ce qu'il est lourd) (d'avoir du poids)
.



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"yoga" est employé faute de mieux pour un effort psy tout-terrain


- le coup du bluff -

le JEU de l'Etre & du Néant

 

 

.« La conscience sans réflexion n'apparaît qu'à la réflexion .».[Alain]

 

.
C'est bien ça le problème. L'hypothèse de l'Inconscient ne tient pas la route, pourtant elle est utile faute de mieux (voir plus bas, pour le mieux). Elle étaye tous les processus de notre environnement interactif, puisque le Yoga n'est que très peu pratiqué dans ces pays qui escomptent mener la danse dans le monde (cf. "mondialisation" culturelle et accessoirement économique), et où les beaux-parleurs des haut-parleurs sont maîtres chez eux (une vérité assénée est une vérité comprise, sans discussion possible : il n'y a pas de micro sur la télécommande ...)

Les artistes pressentent bien que, même si l'inspiration a une origine qui échappe à l'intellect (car en Art, comme en sport, la technicité ne fait pas tout), rien ne leur prouve que la muse hiberne en attendant le jour J dans le coffre de leur Inconscient. La source semble être à ciel ouvert, disponible de suite, corvéable à merci, presque. L'inspiration a des ailes, et parfois elle visite plusieurs personnes presque en même temps, avec les mêmes ingrédients à proposer. Cela s'est vu. Leur Inconscient n'est donc pas vraiment hors-conscience, et c'est heureux pour eux. Des fulgurances le font resurgir et chacun peut le domestiquer (cf. Retrait lucide / Pratyâhâra) avec un peu d'entraînement, pour le coucher sur la toile, le papier, ou le support magnétique. Cette part la plus intime, enfouie, est celle qui façonne assez souvent des personnes publiques... Alors : y'a un doute !


Déjà l'Inconscient, tel qu'il fut mis en branle par Freud, est mis en cause chez le philosophe digne de ce nom, comme chez le scientifique neurologue qui constate qu'un circuit longtemps inactif dans le cerveau de l'enfant s'autodétruit.
"La pensée est une puissance non divisible" [Alain]
On a même parlé d'idolâtrie (à cause de ce culte, dans la psychanalyse, voué à l'ancêtre inflexible qu'est pour chacun l'enfant qu'il a été) -
(à la relecture, c'est plutôt vrai que la psychanalyse aime bien les areu-areux).

La vertu est de ne se croire attaché à rien dont on ne pourrait repartir. Il n'y a pas d'inconscient qui tienne... (!)*

 

Chez Sartre la conscience est choix (et ça n'est pas rien, de choisir). Elle est "existence", elle n'a pas d'être car elle vient constamment à l'être, dans un surgissement unitaire. Elle est "de part en part" elle-même, donc ne laisse pas de place à un Inconscient non discernable, trop déterministe, trop dualiste. Décider de penser sa destinée est difficilement compatible avec le goût des cloaques fourre-tout, des absences consenties...
La conscience selon Sartre est comme la Création divine chez les Rastas des montagnes : elle s'opère en permanence, elle émerge tous les jours, à chaque instant. [ Mais Sartre est agnostique
{ou assimilé / respect des opinions : chacun fait ce qu'il lui plaît} et tient sa rigueur (pseudo-)scientifique de son refus tactique de faire appel aux archives très complètes concernant la spiritualité (textes sacrés), pour élaborer sa bombe à retardement...]


Ainsi, lui a entièrement revisité et remplacé le mécanisme psychique cher à Freud
(récapitulatif caricatural ou presque: Le "Ça" inconscient pulsionnel craignos, réservoir de fantasmagorie quasi bestiale, sexualité permanente prête à bondir / "Surmoi" exigeant de se contrôler, bien droit, bien peigné, poussant à se surpasser sous la pression d'une conscience collective un rien paternaliste. Les deux sont en conflit suivant des processus qui échappent à notre conscience mais qui nous influencent). Chez Freud ,le pauvre Ego est un grand enfant qui hésite entre les trottoirs (surmoi) et le torrent qui passent entre (ça) ; alors il refoule, il condense, il projette, il sublime. Il devient fou à l'occasion.

Sartre substitut à l'inconscient une faculté de "mauvaise foi" de la part de la conscience, utilisée pour se tirer de situations embarrassantes (la première étant de se savoir vivant, conscient, et pire : définitivement libre. Ce qui peut devenir angoissant finalement.) C'est tellement simple que ça sonne vrai. Théorie si élémentaire que ça en devient redoutablement convaincant.

Pour exemples, des prototypes concordants observés par le pilier de St Germain des Près : la coquette, qui "se la joue" en midinette sainte nitouche, alors que c'est une allumeuse confirmée : surenchère dans la receptivité pour, en fait, avoir l'initiative ; l' homo , trop sûr de lui, presque arrogant dans sa doléance, alors qu'il ne peut pas vraiment faire abstraction de l'indignation qu'il suscite dans ses poses ; ou ce garçon de café qui refrotte le formica une nième fois quand on le regarde et qu'il n'a rien à faire ... C'est aussi France Gall chantant "les sucettes" dans les années 60 : on se raconte ce qu'on veut (artistes comme auditeurs), ["les sucettes à l'anis d'Annie ont [...] un goût de paradis" (S. Gainsbourg)] le charme opère diversement.

 

 
Sartre met l'accent sur le fait que la conscience n'est pas programmée, telle une jeune universitaire, encore moins méritoire telle un vieux savant subventionné, mais c'est une entité qui aime JOUER. Tout simplement. (N.B. Cette perception est cruciale pour capter la suite de l'exposé...) Il utilise l'expression "mauvaise foi" sûrement un peu par provocation envers les honnêtes gens, dits "de bonne foi", et aussi pour exprimer en filigrane son désarroi de n'en pas avoir, le climat rigoureux des steppes arides dans lesquelles il a pu trouver ses repaires empêchant. C'est sa mauvaise foi à lui que de maintenir un paraître catégorique et assuré, tandis que l'existentialisme est encore balbutiant, et bâti sur des sables mouvants, brandi malgré le déséquilibre d'un malaise post-opératoire : l'après guerre et le vacillement des valeurs chrétiennes (Empiré par la prise de conscience des erreurs passées, le souvenir de Jeanne d'Arc la pucelle, pas assez paranoïaque envers l'Eglise du moment ; ou des pyramides Inca, désertes à jamais, entre autres reliquats remergeants, n'ayant décidément pas disparu). Car Sartre manquait un peu d'humour comme tous les révolutionnaires patentés (même si Boris Vian s'occupa de le dérider) alors il fit l'impasse sur le dénouement ludique de sa théorie du credo biaisé.
 
Un prophète doit avoir l'esprit caustique, sûrement. Dieu, Lui, vraisemblablement a le sens de l'humour (puisqu'Il joue à cache-cache. En attendant de Le trouver (?), de Le prouver (!), son Existence absolue ne pourra être remise en cause que le jour ou rien ni personne ne songera à lui, ni humain, ni cristal paléolithique... Il faut en finir en avec ces tergiversations vaines et prétentieuses. La Réalité Virtuelle du Débonnaire offre plusieurs vies, alors soyons patients au lieu de se crisper sur le joystick.) On sait que Jésus avait de l'humour ("il est plus facile à un chameau de passer par le chas d'une aiguille, qu'à un riche d'atteindre mon Royaume de l'Autre Monde" : exercice yogique musclé - recommandé pour les zygomatiques). Elle est bien bonne et on en rit encore ! (Quand on ne grince pas des dents, pour peu qu'on ait gagné un petit pactole... imposable de ce côté-ci de l'au-delà).

 Avant : Bestiaire intérieur, mais extérieur à soi (ouf) : statutairement freudien, refoulé conventionné. Normatif garanti. La ruse est éventée. Freud démasqué.
Après : Mais c'est qu'il mentirait l'animal ; ça bluffe. Je me fait mon cinéma tout seul et malgré moi : Je suis trop libre des fois ... Sartre arrive à troubler.

Sartre start me up. Freud bring me down. ____ L'autre jour, le lapsus c'est pas moi qui l'ai "fait", c'est dans l'esprit de Freud qu'il est né ...

La mauvaise foi est universelle : elle oblige la conscience à se dédoubler (afin de s'adapter à un Nexus envahissant). Quand on maugrée : "Je sais bien, mais quand même..." on prouve son déchirement interne, déjà un pied dans l'aliénation de ses convictions. Mine de rien, c'est grave. Grommellons un chouïa.

Le Zéro et l'Infini guettent. *
Angoisse, responsabilité, mensonges inévitables, dans une existence humaine qui est duale chez Sartre
(et c'est son point faible comme on le verra à la fin) : "Subjectivité" (translucidité de la conscience) et "Projet" (c'est l'irréductibilité de la liberté).

La mauvaise foi est la liberté fuyant sa vérité*. Et cette vérité est double : la conscience ne sera jamais rien une fois pour toutes, mais elle aura à être (jusqu'à ce qu'elle ne soit plus). D'autre part, elle pourra faire d'elle-même tout ce qu'elle veut (sauf se mettre en état de ne plus vouloir avoir à être). (Il dit : ne plus - vouloir - avoir - à être)

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En règle générale notre conscience recherche inlassablement des situations qui sont propres à ne pas ne pas être » (Crypt Ed -Novoïd)


L'Inconscient : Un refouloir improbable donc, pour qui croit en la prise en main de son propre devenir, sans "destin" pré-établi.
En effet Sartre objecte : pas de censure sans censeur, ni de résistance sans mutin, ni de déguisement sans acteur.
"La censure doit choisir et pour choisir, se représenter". (Cela fait penser à tout ce personnel payé à visionner du porno dans les comités de censure, n'est-ce pas un peu hypocrite des fois ? Ou ces fonctionnaires de la gendarmerie qui passent leur temps à subir des images pédophiles {alors que des journalistes - autres martyrs du moralisme minimal objectivé, avaient repéré deux CD-rom (en Belgique je crois) depuis un an. Au départ, un seul avait été mis dans les pièces d'accusation, après enquête, pour qu'il y ait enfin un procès}... ). Donc l'Inconscient aurait conscience (de ce qu'il prendrait ou rejetterait). Est-ce bien sérieux ?

Il ajoute : L'émotion modifie intentionnellement la conscience d'une situation quand elle est trop prise au dépourvu pour pouvoir modifier la situation elle-même (Le fameux stress ! Freud ignorait son existence, [il n'avait pas encore été "découvert"]. Sartre aussi, alors il l'a inventé sans le savoir). Ainsi donc la conscience bluffe ! Elle joue au poker avec l'impondérable (un caïd pas facile facile...) Elle s'adapte, se divise, contrainte à l'intégration. Et, pour le coup, Sartre refait tout le chemin parcouru par Freud pour retrouver ses lunettes dans l'Inconscient qu'il réfute, pour rectifier le tir selon ses dires. (Puisqu'il ne s'agit pas de nier la folie, l'abérration, le mal-être...) C'est courageux de sa part, il aurait pu briller dans les salons juste en faisant une mine ironique dès qu'on parlait de psychanalyse. Mais non, l'existentialiste N°1 se devait de clarifier tout ça :*

La bêtise, extériorité à soi-même de l'intelligence (belle formule !), décision de retarder sur la vérité disponible. De se faire par rapport à autrui avisé "pur anachronisme qui enfonce les portes ouvertes". La sottise est autoduperie d'une conscience, s'en tenant à la lourde, lente, vide, étroite et obscure ligne de conduite de n'être, comme dit génialement Sartre, conscience que "jusque là..." Mais c'est aussi assumer une résignation complice de son être inessentiel. Un "choix de vivre en homme la condition des sous-hommes" (rapporté aussi dans §"Apologie de la crétinerie" - Crypt Ed )
De même
l'ivresse fait prendre au sérieux sa propre caricature afin de rendre digne de foi un monde pourtant simplifié d'autant.
Le fascisme banalisé (
autoritarisme ou "sadisme des employés" §id.) : Oppression active où je me délivre de l'autre en l'asservissant. Pure diversion "faisant porter à autrui le poids de l'Autre".

Mais ensuite Sartre s'enlise un peu, à cause de son bipartisme : Dieu et l'Homme, ou plutôt l'Etre et le Néant... (cherchez qui serait qui ...) L'homme est mû par le "projet d'être Dieu" cette " passion inutile" par laquelle il vise l'impossible unité d'un être qui se fonderait sur la pensée de lui-même, alors que toute pensée aussitôt l'en déloge et défonde.*
Dichotomie pénible à la longue. Toujours ce Dualisme cul de sac, là : Homme / Dieu chez Sartre. Le rôle du Néant étant ici déjà pris, toutes les lacunes semblent donc phagocytées : le philosophe n'a pas craint assez de pécher par omission. Il aurait pu... La place du vide étant déjà occupée il manque un espace englobant dans cette joyeuse cosmogonie. Une vraie vacance. Parce que c'est oublier que la conscience se déplace, enrobe les cerveaux, les cerfs-volants comme les bigorneaux. Le potentiel du collibri est autour de lui (il est trop petit pour sa propre puissance ...) Le "péché originel" reste de ne plus disposer que de son intelligence-portable stockée dans sa boîte crânienne autonome, déconnectée des champs paracérébraux ! Il a oublié le Yoga notre Jean Paul :
la Jonction ancestrale entre une conscience individualisée, en marche (allumée : On/Off mais sans off notable) c'est entendu, et cet Absolu guère (re)présentable, représentatif du néant. OK, admettons ce point de vue existentialiste un rien misérabiliste, puisque sans les dorures d'un dogmatisme religieux ... Et poussons le, si vous le voulez bien, dans le paroxysme hors de son retranchement binaire :

Car le trait d'union vaut par lui-même, il a son existence propre, il est nickel ce lien, non négligeable. Il est là et un peu là ! Donc l'affaire devrait se faire à trois. Lui et ses deux extrémités. Oui, avec le JEU donc. Les règles du jeu sont irrévocables, ni concrètes ni dissoutes, elles participent d'une "réalité virtuelle" parallèle (accolage de mots inouï à l'époque où Sartre défrichait !) Nous sommes en présence d'un magma expansif que rien n'infléchit, induit par trois éléments soudés, où chacun des trois a besoin des autres, solidarisé par nature.
" L'Etre,
[le Jeu] et le Néant ". Paradoxe : Bref retour au patrimoine chrétien {" Le Fils de l'Homme, le Saint Esprit Crucial & Dieu le Père Invisible"} via l'agnosticisme Sartrien ; et, avec des mots d'aujourd'hui, pour une trinité nouvelle : Le Cortex-à-pattes, l'Intelligence extra-cérébrale & la Compréhension Exhaustive !

(Alias "le Yin, le Yang & le Tao" aussi ... La nuit, le jour & le calendrier ... Le Masculin, le féminin & le fusionnel ... etc. : trinité toujours actuelle dans notre ère post-communiste, ou dans notre aire cyberévolutionnaire ... ... °°°)

La Jonction (attirance centripète entre les deux pôles) ou le filet englobant (force centrifuge contenue) : la Nature Vivante (etc.) où l'on existe en intelligence, les présents comme les absents.

Rien ne prouve qu'il y ait duperie, rien n'indique que la conscience y croit suffisamment, à ce contrepoint de sa vérité première. Elle se dis-trait, c'est tout. (/"mauvaise foi", ce sont deux bien grands mots...) Cette vacance est une condition nécessaire et suffisante à son existence. Sinon, entre l'Etre et le Néant y aurait-il ... Monsieur Sartre ? (plaisanterie) Ou le Grand Bluff et son jeu d'enfer ? La jonction sine qua non tourne autour. La mauvaise foi universelle n'est ni entièrement dans l'Homme ni dans l'Autre, pour preuve : la conscience doit se partager quand elle la pénètre, cette foi sans le cachet de la Poste. Quand le Bluff arrive, l'apparence couvre entièrement le précept binucléïde, le jeu l'emporte. Si la conscience se sépare d'elle même, en partie, la bouche s'écarte et se répand en rires irrépressibles. Sartre ne croyait pas si bien dire... Mais il a passablement négligé sa découverte. Il faudra savoir lui rendre le bénéfice honorifique de ce savoir dans l'Ere de la Délicatesse, le Grand Zèle aidant.

Mais ceci mis à part, Sartre affiche une noblesse de la condition humaine, qui assume même sa mauvaise foi intrinsèque (Pour le reste on sait que toutes les fois engendrées par les religions prétendent être la meilleur, jamais la mauvaise ... Y compris le Yoga Syncrétique) ; subterfuge de l'imposture à soi-même et aux autres, en lieu et place d'une possession, fataliste, par l'altérité intime de l'Inconscient, qui semblait moins glorieuse (mais qui est restée plus fameuse à ce jour, va savoir pourquoi...)

Il n'y a pas lieu d'être mystique ("croyant" étant un terme plus approprié au psychosomatisme qu'à la spiritualité) pour avoir envie de pratiquer le Yoga et en tirer des gratifications. Mais (il y a un mais vous vous en doutiez) le nihilisme permanent avec son arrogance défiante face à l'inconnu semble toutefois démobilisant, voire anachronique (après cette lecture), et donc contraire à l'efficience souhaitée... Si l'on tient à garder une vue mécaniste de son organisme il vaut mieux faire de la gymnastique. Et se priver de visions ...

Entre les deux opposés (c'est là que va ma préférence) il y a toujours autour. C.Q.F.D.


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Des complices :

Pasteur (qui joua les Jean-le-Baptiste, les va-t-en-guerre contre les microbes : lavons nous les mains de savoir ce qu'il advient de l'âme...), Marx (qui développa une notion mécaniste des "ressources humaines" comme force de production, vite utilisée par des gangsters même pas élus), Einstein (et ses copains qui bricolaient la bombe dans la remise au lieu de travailler sur la météo à ciel ouvert), et Freud (qui recycla la tradition orientale en faisant du refoulement dynamique tantrique un refoulement statique individuel et subliminal) ont marqué le XXième siècle de leur volonté de pouvoir. Paradoxe : la science est devenue obscurantisme. C.Q.F. Dénoncer (le temps a parlé).

Ce que les Commandeurs et leurs armées (de la prussienne jusqu'à celles du IIIe Reich) avaient cruellement tenté d'accomplir, en vain, un Allemand y est arrivé tout seul, gentiment, et même au-delà de toute frontière convoitée : Sigmund Freud a annexé l'imaginaire de la Terre entière. Identifié, mais pris en otage : sorti de la conscience usuelle. Il a parqué le pétillant Peter Pan dans un flacon design, fait de Slumberland une alcôve voûtée, il a évacué l'Art dans un reliquaire, et cru tenir Dieu en réserve dans un totem. Il a contribué à faire de l'Utopie (rigoureuse et scientifique, à l'origine, bien que fictive), un parc zoologique peuplé de chimères, barbelé sous les miradors du Subconscient omnipotent. Il nous a privé de cette utopie roborative pour restituer un no man's land sans contours, fief de la robomatique.
Et, en lieu et place du jardin d'Eden toujours secrètement espéré (" Paradis concret, d'hier en demain") , il nous offre un cellier au fond du parc, sans aucun propriétaire bienveillant comme hôte, un fantasme de jardinier, un Eldorado de Prisunic. Les fées et les démons sont obligés d'y camper dans une promiscuité désagréable (pour les unes comme pour les autres...) Le Baron de Munchausen (alias Baron De Crac) a fini par trouver plus fort que lui.
Un cocaïnomane à l'ego consciencieux a fait main basse sur la liberté d'expression et de non-expression de la Psychée Collective ; tout en quadrillant l'intellect des générations à venir, comme pour ouvrir la route aux prérogatives de l'Informatique Institutionnelle. Il était quand même balaise le père Freud !


La psychanalyse freudienne (malgré l'apport de Yung avec "son" inconscient collectif), est tout aussi pernicieuse que le manichéisme des Cathares
(en France, pas en Arabie comme le nom de la région dispatchant les images TV des frappes militaires en Afghanistan en 2001). Sartre au secours, s'il vous plaît !

D'autres penseurs notoires ont aussi ébréché le discours ténébreux du pionnier occidental tentant de réinventer la spiritualité orientale sous couvert d'expériences prophylactiques :

Paul Valéry : L'étude des rêves passe par le langage parlé, conscient. Le récit (défilé d'images) est la voie obligée vers le subconscient. Les Thèmes chers à Freud sont soupçonnés d'être artificiels alors que l'insignifiance de la réalité (Valéry est athée) a de forte chance d'être tout aussi probable dans le sommeil. Ce qui compte c'est la "modulation" des combinaisons formelles, et non pas leur sens. Et là il met le doigt sur quelque chose de zen, sur une approche de la vie toute musicale, donc facilement harmonieuse. La modulation des chakras est un concept attractif. Plus que New Age ...
Pour Merleau-Ponty : la conscience n'est pas, elle se conduit. L'inconscient (l'envers de la conscience, il y consent) serait plutôt le résultat des strates successives en résonance dans le corps, bien souvent ambigu : "au niveau sexuel" on (se) perçoit à la fois comme objet et comme personne ; au stade juvénile, l'enfant est à la fois superposition (danger de confusion) et unification (danger de fragmentation). Diagnostique de Merlo : A la limite c'est-y pas le corps qui serait inconscient ? La prescription (du Petit Zélé) : Hatha-Yoga (asanas pour le corps stratifié).

_______________



Rappel de C.Q.F.D. :

L'inconscient n'existe pas il n'y a qu'une conscience indocile, effrayée par son infinie liberté, son libre-arbitre insomniaque.
Babel est dans les ondes hertziennes. Les médias n'arrangent pas les choses. Obnubilation au lieu d'information.

" L'Etre (fragmenté par ses choix) + le Jeu median [lien qui enveloppe] + le Divin Néant Absolu "


 

 

* — Le Zéro et l'Infini (Darkness at noon) est un roman d'Arthur Koestler.

0 = Etre (!) ; Infini = Néant (?)

Accusé de s'être opposé au gouvernement, le citoyen Roubachof est arrêté et jeté en prison. Ancien apparatchik, il va être confronté à un système répressif auquel lui-même a collaboré durant sa carrière politique.
Le roman retrace au moyen d'analepses le parcours de cet ancien dignitaire jusqu'à son arrestation. Ses propres réflexions sur son passé et les interrogatoires auxquels il est soumis vont notamment l'amener à prendre conscience de la "fiction grammaticale", le "je", délaissé au profit du "nous" dans une société totalitaire où l'individu est considéré comme quantité infinitésimale par rapport à la collectivité, quantité infinie.

 

° — analepse = flash-back

 

 

[*Alain etc., rapporté par Marc Wetzel dans Sciences et Avenir N° spécial : La Psychanalyse est-elle une science ?]


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le Guru stagiaire de La Bienfaiterie :