MAI 2004 MEDIA-CHECK 1 |
D E G R A D |
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u n m a n i f e s t e d u
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Un cauchemar technocraté ou une utopie fleurie ? Le
jour où, après l'(ex)termination du prolétariat,
puis la résorption des employés, la société
se trouvera en rupture de stocks de consommateurs ! Ce qui a fait avancé l'humanité ces derniers siècles, c'est le progrès lié à l'invention essentiellement technologique. CE N'EST PLUS LE CAS ! (La technologie, quand elle n'est pas dévoyée afin de brader tout ce qui pourrait lui passer par la main, sous forme de produits "marchandisés", est purement et simplement bridée. Baillonée par l'achât des brevets et la spéculation qui s'en suit. L'avenir de notre passé dort dans des cartons, dans de discrets coffres.) La mémoire est érodée à la meule, et le potentiel saccagé par des vandales (ex. les plantes en Amazonie, ça devient même lassant de le rappeler). A ce jour .... |
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En quelque sorte : plus approfondie (si ça se trouve) ... ? Moins immédiate, mois superficielle, la gestion de donnée gagnera une plus-value qui sera plus roborative qu'un simple culte sans croyance (le culte de "l'objectivité", de la "transparence" bénéficiant d'un crédit infini... et d'un budget colossal) . Car la manipulation des outils médiatiques se doit d'être pesée. Agir sciemment devrait être la règle, en démocratie. Les sémiologues, qui en savent plus sur la question que les publicistes ou que les journalistes (deux corporations qui squattent le PAM) peuvent non seulement nous éclairer, mais nous prémunir de tout black-out. Nul déphasage, fi des erreurs d'azimutage. Ne plus prendre la détestation pour de la haine. Ne pas répondre à l'indifférence (parfois goguenarde), par du mépris (anesthésiant) ... Se la jouer martyr médiatique, ou même redresseur de tort (cf. "intellectuel patenté") est sempiternellement corrosif pour la psyché (la morbidité est toujours auto-avilissante, comme l'orgueil). Rossy a raison. Et ça tombe bien : il faut raison garder. Car toute occupation de l'espace collectif a des incidences (bonnes ou mauvaises) forcément collectives. Une lucarne occupée par l'ombre chinoise d'un thème l'est au détriment d'un autre, inévitablement (sinon ce serait la cacophonie : on ne peut pas entendre toute la bande FM simultanément). Les citoyens électeurs, dans la république "mediatico-parlementaire" (comme dit Mehdi Belhaj Kacem) sont un peu trop considérés comme du bétail en transhumance latérale (gauche/droite. Les sondages et les statistiques servant effectivement de chiens de berger ...) Mensonge partagé, pour masquer l'absence de foi. Un "coupe-faim" existentiel ... De la même façon, les religions et les politiques ont un peu trop tendance à considérer l'individu comme une abstraction (un consommateur, un adepte etc...) sans tenir compte de ses hauts et de ses bas, des ses ratages comme de ses percées. N'importe qui, considéré usuellement comme une flèche, peut avoir des ratées (si on mettait toujours dans le 1000, le plaisir serait moins jubilatoire ;-) ...) Alors "point n'est besoin de tant classifier" comme dit le proverbe cyborg. Parce ce que non, c'est complexe un humain, et ça garde une surface sensible, vierge oserais-je dire (impressionnable, pour le moins : comme du papier photo, DISPONIBLE comme un CD pas entièrement gravé, ou un DD non encore formaté). Même un arbre sait ça ... Le lilas de la cour de récréation lit en nous comme dans un livre, il décrypte dans nos pensées ... Il perçoit ce que cherche à entrevoir le moine bouddhiste. Il sait, en voyant approcher la lolita avec son canif, que l'angélisme peut se transformer en Mal, et, à l'automne, il devine ce que veut dire l'adage "à toute chose malheur est bon" ... Un pied de jasmin c'est vivant : il s'ouvre en fin d'après midi, et dort pendant la nuit ... Ce n'est pas une représentation froide, un poster figé. PÉNIBLE. C'est pourquoi je serais tenté de mettre dans le même panier, chroniques judiciaires pédophiliques, propos (anti)racistes, démonstrations terroristes etc. Toute cette folie (plus ou moins) douce qui abreuve les médias. Parce que, revenons aux choses sérieuses, j'aimerais bien connaître le montant, aujourd'hui, des transactions sur les clichés de tortures dans les prisons irakiennes (reproduction presse + diffusion TV) ! ? Connaissant le pactole que ça peut rapporter, pourquoi ne pas imaginer une petite mise en scène, bien british si on peut dire, 100% bidon mais follement médiatique ... Finalement, quelles sont les seules images qui circulent sur le royaume sumérien ? Celles de G.I mâchant nerveusement du chewin gum face à des passants irakiens un rien hagards ... Et pas du tout le reflet du berceau de la culture, les tablettes écrites (collectors ! c'est la première fois que l'écriture fut inventée, comme chacun sait, maintenant). Je trouve ça un peu réducteur. (... Pas qu'un peu : quand j'entend le président Bush Jr demander une expertise "exhaustive" des sévices anglo-étasuniens (comme dirait Godard) sur la personne humaine, je me dis "de qui se moque-t-on ? - Un c'est déjà trop ! -" Point \ barre) C'est nous qui trinquons dans cette pseudo-jihad rétroactive à l'occidentale. Nous sommes les victimes de ce kidnapping de l'attention. Alors je présume peut être de mes forces, mais suis majeur et vacciné. Échaudé craignant l'eau glacée, je résume mon combat : Gardons l'usufruit de l'innocence. Coûte que coûte. Discernons ce que nous désirons tenir pour sacré. Une fois pour toute.
Pendant longtemps chez les Jivaros (qui,
ultime mise au point, ne sont pas des Jivaros, contrairement
à ce qu'avaient arbitrairement décidé les
espagnols, mais le peuple Chuar dans leur propre
langage), dans cette peuplade atypique, on a cru, de génération
en génération, que les européens étaient
des cannibales ! Il y a peu encore, on craignait dans la jungle,
en rencontrant un gringo (un homme blanc), qu'il nous suce le
sang. bCoïncidence
: Notons que cette crainte a son fondement avéré
dans la menace de dépossession de la culture ancestrale.
(Le parasitage constituant par ailleurs la captation symbolique
de l'âme par les appareils de prise de son ou d'image ...
ou autrement par le passage forcé, de son propre chef-trophée,
dans une marmite réductrice !) "Se nourrir
de l'Autre" : définition possible du cannibalisme
ou du vampirisme</b>. "Si on n'a pas fait d'analyse, on ne sait pas que ce que l'on n'aime pas chez l'Autre, c'est soi." (Jean-Luc Godard) "Moi c'est moi, toi c'est toi !" (le tout-venant) Comprendre c'est faire soi de l'Autre. Et ça demande des nerfs solides ! (Au point de tendre la joue gauche quand on te frappe la droite ? Ne pas se tromper de côté : ça peut faire plus mal encore...) Je suis mon propre champ de bataille. Good karma, as soon as possible. Tout ça pour dire qu'il
faut de méfier des infos qui nous parviennent, d'où
qu'elles viennent ! ... La com-préhension du chaos extérieur,
du fatras qui enveloppe toute vie spirituelle (c'est-à-dire
non-phénoménologique), ça se travaille,
ça se rumine, ça se sublimise, ça s'extrapole.
Vigilance de plus en plus facile,
petit à petit, sans sentimentalisme ni fausse indignation.
Sans "curiosité" pavlovienne. Honneur aux vaincus.
Noblesse d'âme oblige. "Honni soit qui mal y pense"
: le terrorisme privé de représentativité. Quand je pense déjà aux difficultés contrariantes que peuvent m'apporter dans l'accomplissement de ma quête hédoniste, une simple gingivite, ou, pire, un panaris ! J'ai du mal à envisager la télévision sans appréhension. J'ai du mal. |
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« Les mots mènent aux actes.(...) Ils préparent lâme, la mettent en condition, la poussent à la tendresse... ». Sainte Thérèse dAvila (mise en exergue par Abd al Malik). |
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A propos : nul besoin d'avoir "fauté"
pour motiver une pseudo-attitude de repentir, bonne et généreuse.
On peut être né comme ça ... Pas de mérite,
pas besoin d'excuse, mais une aspiration instinctive ... à
l'ouverture (avec des sas, pour les as). On nait comme ça,
au moins quelques secondes. Songez à l'économie sur 10, 20, 30 ans ! D'avoir zappé tous ce qui a trait aux "jeux" de hasard vénaux, à la violence et au morbide, exclus volontairement de ses charges à penser ! ... ça rend aimable (comme les carottes), et de plus en plus aimant (égoïstement) de son confort mental. Par exemple, moi à six mois je suis devenu "pied noir" ... Le sens sacré de l'hospitalité est une évidence dans beaucoup de civilisations ... Teinté de ce fameux charisme méditerranéen, le déracinage est moins cruel. |
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de la psyché => implique ZAPPING reconcerté Je zappe SYSTÉMATIQUEMENT le morbide et la vanité. Je l'avoue : j'ai une opinion assez haute de la valeur de mon attention ! (Hé oui, presque aussi élevée que le coût des clichés plus ou moins fabriqués dans des sous-sols sordides, ou que le montant du super-tirage offert à la beaufitude, handicapée de l'empathie !) Maintenant, si je déroge à ce principe que je me suis imposé dans les années 80, j'ai l'impression d'être complice. Une grande culpabilité, et un bad feeling d'impuissance. Et comme je ne suis pas maso : ZAPPING ! (Ce qui ne signifie pas que je me voile la face, bien au contraire : non seulement je suis parfaitement au courant des atteintes au respect de la personne humaine (le contraire serait difficile ! j'aurais du mal... à satiété !) mais je suis en totale osmose avec des champs de conscience beaucoup plus variés et nettement plus réjouissants ...) C'est ce que je crois. |
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Je suis un
"vilain suspicieux" devant l'Éternel (comme
dit ma copine) ... La corruption est d'abord
là : dans l'esprit. Et moi je suis plutôt jaloux
de ma candeur (au capital limité) ...
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PHOTOS de MANIFESTATION |
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L'illustration sonore idéale pour lire cette page : Je rêvais de découvrir
le titre évocateur absolu du groove pop, le noyau dur
catalyseur, la matrice (illustrative à défaut d'être
originelle, rutilante plutôt que larvaire), l'étalon
en platine iridié du R'n'R ! GRATIFIANTE ! Aucun ego mis en avant sauf au moment voulu du break/solo ! Une machine bien huilée, positivement globale, qui tourne d'enfer, (avec une ferveur possible, pour la Jouvence ou pour la liberté, c'est comme on veut), quasi hystérique alors que chacun des instigateurs pris séparément est zen (pas de prise de risque individuel énorme pour le musicien : ou alors avec le droit à l'erreur -exceptée d'harmonie bien sûr) Trop cool ! |
" GRAND REPORTAGE " L'inertie continue
quand c'est fini, et elle reste sur place quand le reste est
majoritairement parti ... |