ou qui est le vrai ?
n o t e s :
n o t e s :
"Pas de face à face heureux ...
Pour le serpent qui se mord la queue"
(Felix Goudart - Naufrage Volontaire / Crypt ED)
Deux procès majeurs.
(On peut se référer à "Vie d'un rebelle" * de Roger Martin, pour avoir un aperçu non tendancieux de ces sommets d'iceberg, très médiatisés en leur temps)
-
L'un, à l'âge de 24 ans, où les
Instances s'acharnent à lui faire porter le chapeau
à propos d'un événement, sanguinaire
et inexplicable, qui le privera de l'être qui lui
était le plus cher au monde (son père. Sa
mère était
décédée de maladie quand il
était enfant). Sa tante, et leur domestique, disparaissent
par cette même tragique occasion ("dommages
collatéraux" ?). Dix neuf mois d'enquête
bâclée et de censure avérée.
Témoignages non concordants.
Acquittement, au final.
-
L'autre, quand il a 40 ans, où on lui reproche ses
fréquentations professionnelles, et de ne pas avoir
balancé les protagonistes d'une conférence de
presse pro-Algérie, où il était
présent de par son travail journalistique.
Joseph Kessel, J.P. Sartre,
Jacques
Prévert, André
Frossard, Maspero
et beucoup d'autres viendront le soutenir le jour J. Il s'arrangera (en
demandant et l'acquittement et le mea-culpa de l'armée) pour
rester enfermé le temps que le scandale fasse le plus de
vagues possibles. Sursis.
* une critique édifiante :
UN BON MAUVAIS LARRON
" On
lui doit l'un des plus beaux frissons du cinéma et de
la littérature. Pour Le Salaire de la peur Georges Arnaud a
bien failli recevoir le prix Goncourt en 1950. La vie
tourmentée de l'auteur a fait reculer les jurés,
in extremis.
Georges Arnaud n'est qu'un pseudonyme. Il cache Henri Girard, fils de
famille parisien, accusé d'avoir assassiné,
à coups de serpe, son père, sa tante et une
domestique. Le jeune homme a vingt-quatre ans; il prépare le
Conseil d'Etat. Après dix-neuf mois de prison
préventive, il est acquitté, mais il est devenu
un "dur" qui ne rêve plus que d'aventures et de trafics. Il
les trouvera en Amérique latine, où il passe deux
ans en compagnie de policiers véreux, d'anciens bagnards. Il
en rapporte la matière d'un livre, Le Voyage du mauvais
larron, son chef-d'oeuvre. Rapidement, il met sa
célébrité au service de toutes les
causes de justice. Quand la torture devient monnaie courante dans
l'Algérie en guerre, il est le premier à alerter
l'opinion internationale. Dans l'Algérie
indépendante, où il s'établit de 1962
à 1974 avec femme et enfants, Arnaud redevient un homme
apaisé, fraternel et modeste. Il aide le nouveau pays
à développer sa presse, son cinéma, sa
radio, sa télévision.
Roger Martin ne se contente pas, ici, de redonner vie à ce
personnage picaresque que fut Arnaud-Girard, mort à
Barcelone en 1987. Il rappelle aussi ce que furent pour les
intellectuels engagés les années
d'après-guerre, puis les années
algériennes.
Une biographie impeccable. "