r e p è r e s  /  r e p a i r e s

     Homme de Lettres - Agitateur.

V.A. "French novelist and social activist."


De son vrai nom Henri GIRARD, il naît en 1917 le 16 juillet à Montpellier.

    Père : Bibliothécaire au Ministère des Affaires Étrangères.

    Mère : Professeur au Lycée.

Professions : diverses.

 

    n.b.: G.A.  n'est  pas  Georges J.Arnaud *

    Georges Arnaud : une personnalité irréductible - une vie incandescente - une oeuvre atypique et plurielle

  • 1922 La famille monte à Paris.
  • 1926 Valentine Girard (née Arnaud) meurt de tuberculose, il a neuf ans.
    Etudes moyennes (Licence de Droit - "Licence de ne rien faire" dira-t-il plus tard "je le sais, j'en ai une"...)
  • Mariage en 1938
    Mobilisation en 40. Fait prisonnier il s'évade. Prépare ensuite le Conseil d'Etat à Clermont Ferrand (tout en hésitant à prêter serment au gouvernement de Vichy. Une question de principe, dont il discutera calmement avec son père, professionnel averti).
  • Le 25 octobre 1941 dans leur résidence à Escoire, son père (fonctionnaire du "Quai d'Orsay" dont les locaux sont alors établis hors Paris), sa tante et leur domestique sont assassinés. Henri Girard, seul survivant, est accusé (sans preuve) et incarcéré aussitôt . Le 2 juin 1943 (toujours survivant - au froid et à la famine, cette fois), il est enfin jugé (!) : acquittement.
  • Paris de 1943 à 1947. Dilapidation de la fortune héritée (au fur et à mesure qu'elle arrive à lui). Tentation tenace de devenir décorateur ("designer").
    Il rencontre Suzanne Graux (chanteuse alors débutante dans la capitale). Le 2 janvier 1946 naissance du premier garçon : Dominique ;-) . Le 26 février 1947 : naissance d'Henri.
  • Entre temps le château familial et les terres d'Escoire sont saisis est vendus à bas prix (comme toujours dans ces cas là). Dans l'appartement de Paris tout est dispatché, y compris le piano qu'il a offert à Suzanne (pour chanter notamment des textes qu'il a écrits pour elle).
  • 1947 à 1949 : Il part avec un type bizarre, et 300 dollars en poche, pour l'Amérique du Sud (départ : le 2 mai 1947). Il y sera chauffeur de poids lourds ou de taxi. Il prend la plume également.
  • 1950 : À peine revenu il voit l'un de ses trois romans en cours de finition (parfois le papier lui manquait), Le Salaire de la Peur, publié en 1950 par Marcel Jullian (pour Julliard). On réquisitionne toutes les rotatives pour le sortir au plus vite. Succès immédiat. Célébrité. (Mais il n'aura pas de pourcentage, seulement un à-valoir, des avances et un forfait sur l'adaptation cinématographique). En 1987 (à sa mort) l'édition dépasse déjà les deux millions d'exemplaires.
  • Divorcé de Suzanne en 1951 (la justice le recherchera à partir de cette année pour abandon de famille et non-versement de la pension alimentaire) ; il se remarie avec Lella la même année.
    Parution de plusieurs ouvrages : Le Voyage du mauvais Larron, (largement autobiographique : périple sur un cargo, d'un passager clandestin - Dans la réalité : vite adopté par l'équipage et le Capitaine, qui l'encourageront à écrire à bord) et Schtibilem 1941, sur l'univers carcéral.
    Argot mis à part, il écrira aussi cette année là beaucoup d'articles pour Les Lettres Françaises, L'Aurore, France Dimanche.
  • 1952 : tournage du film de Clouzot "Le Salaire de la Peur" (avecYves Montand et Charles Vanel).
    Parution de Lumière de soufre.
    "
    Le Salaire de la Peur "sera présenté au Festival de Cannes 1953. Le jury présidé par Jean Cocteau lui décernera le Grand Prix, et Charles Vanel obtiendra celui de la meilleure interprétation masculine.
    (Mais G. Arnaud s'est vraiment senti trahi par Clouzot, sur plusieurs points, dans la réalisation de ce chef d'œuvre, qui prolonge ainsi un autre chef d'œuvre particulier...)
  • 1953 : il vit avec Rolande mais ne l'épousera qu'en 1966. Parution de Les Oreilles sur le dos. Le 7 mai : "première" de la pièce Les Aveux les plus doux. Succès corrosif. En 1970 aura lieu le tournage du film réalisé par E. Molinaro (avec Noiret et Hanin). Il entreprend une enquête publiée sous le titre Prisons 53 (son interdiction de visite étant arrivée trop tard ).
  • en 1954 débutent les "événements" en Algérie.
  • 1956 : Indiens pas morts . (Delpire Editeur)
  • 1957 : Pour Djamila Bouhired, avec J. Vergè : Manifeste contre le mauvais traitement de la prisonnière, pour sa libération. Une prise de conscience provoquée des dérapages de la "pacification" en Algérie...
  • Maréchal P... du 28 août au 2 septembre 1958 à La Seyne dans le midi (décentralisation avant l'heure du TNP)
  • fin des années 50 : problèmes de santé, en fait : important surmenage.
  • La plus grande Pente, un autre grand succès de Georges Arnaud. Publiée avec d'autres nouvelles en 1961. (Le projet d'adaptation en scénario sera vendu au moins trois au quatre fois à un Hollywood emballé, par avance...) Parution de Mon procès relatant son accusation de trahison par le Tribunal Militaire. (son 2ème Procès)
  • 1962 il renoue avec ses fils et s'installe avec Rolande et leurs enfants en Algérie. (Dominique repartira sept mois plus tard). Il aide à la fondation d'une école de journalisme tout en faisant partie de l'équipe du journal Révolution Africaine.
  • Naissances en decembre 1962 de Catherine, et de Laurence en novembre 1964
  • 1971 atteint de tuberculose il revient souvent en France. (Il perd un poumon). Après deux mois à Chamonix, il revient à Alger, c'est pour y faire une pleurésie.
  • Retour négocié de toute la famille en 1974 en France (à contre cœur).
  • 1975-1981 : son journalisme d'investigation est prisé par la télévision (Antenne 2, TF1)(sur la secte Moon, le colonel Peiper, etc).
  • 1977 Le Convoi de la peur (Sorcerers, puis Wages of Fear). Réalisateur : William Friedkin. Scénario : Walon Green, d'après Le Salaire de la Peur de Georges Arnaud.
  • L'affaire Peiper : plus qu'un fait divers, parution à l'Atelier Marcel Jullian, 1978.
  • 1982 : Chroniques du crime et de l'innocence.
  • fin 1984 ils s'installent en Espagne.
  • le 4 mars 1987 : Georges Arnaud fait un infarctus fatal à Barcelone.
  • 1990 : parution de Juste avant l'aube, en collaboration avec Jean Anglade.
  • (Etats-Unis-1977-T.O. Sorcerers, puis Wages of Fear - 2 heures). Réalisateur : William Friedkin. Scénario : Walon Green, d'après Le Salaire de la Peur de Georges Arnaud. [ " Recherchés par la police, un banquier parisien, un escroc new-yorkais et un terroriste arabe quittent leurs pays. Ayant besoin d'argent, ils acceptent de convoyer un chargement de nitroglycérine à travers la jungle. Un quatrième homme, Nilo, un tueur, les accompagne dans cette aventure très périlleuse..." ]
  • La Plus Grande Pente (France-1992-93), Production : Eve Vecel et Films Dune.
  • Les Oreilles sur le dos (France-2001 - Drame/Aventures - 1h30 - Production : France 3 (FR 3) - Pierre Javaux Productions - arte France Cinéma
    Réalisateur : Xavier Durringer - Avec Béatrice Dalle, Gérald Laroche, Eric Savin, Belkis Alvillares, Jean-Pierre Léonardini

  • * G.J.A. ->écrivain prolixe de S.F. et de polards

 

 

"Ce frère que j'ai eu de parents qui n'étaient pas les miens, tué à vingt ans par un morceau de fer qui ne le valait pas, tué par la guerre."
(op.cité p.102)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

plus de détails sur sa vie

Georges Arnaud
pseudonym of Henri Girard, in full Henri Georges Charles Achille Girard born July 16, 1917, Montpellier, Fr. died Mar. 5, 1987, Barcelona, Spain

French novelist, and social activist.

Arnaud's father was Georges Girard, a state official and noted historian, who was killed along with Arnaud's aunt on the family estate near Perigueux in central France (1941). Accused of the murders, Georges Arnaud (as Henri Girard), a good student worring about the Occupation by the 3rd Reich, spent 19 months in jail before he was declared innocent in 1943.

Disgusted with the judicial system, he left the country for practicing several little jobs in South America. he started successfully a career in various media ... He wrote The Wages of Fear, (a book used for the Clouzot's film Grand Prix de Cannes in 1953.)
Then he travelled much more. He wrote good books, with parsimony, and many articles for several newspapers (abroad also). As journalist he achieved television's
documentary (denouncing some injustices)...

At the time of a memorable lawsuit in its opposition, he worked for the freedom of the press.


Cannes, 29 April: Since the opening of the Cannes Film Festival two weeks ago, autograph hunters, photographers and film fans have had a field day. Errol Flynn, gary cooper, kirk douglas, Yves Montand, Silvana Mangano and many others have been gently jostled by the enthusiastic crowd. Meanwhile, the jury was engaged in more serious activities, watching dozens of films from all over the world to dig out the rare pearls worthy of being awarded a prize. The selection this year has been particularly rich, with the president Jean Cocteau, and the others on the jury, being offered a veritable cornucopia of film. This explains why the prizes have been awarded to seven of the 28 participating nations. However, by unanimous consent, it was France, with Henri-Georges Clouzot's film Le Salaire de la peur (The Wages of Fear), that gained the well-deserved Grand Prix

Inspired by a novel by Georges Arnaud, Clouzot's screenplay focuses on four down-and-out adventurers (Yves Montand, Charles Vanel, Peter Van Eyck and Folco Lulli) languishing in a festering South American town. They agree to risk their lives transporting two truckloads of highly dangerous nitroglycerine over treacherous roads to an oil field 300 miles away, where it is needed to blow up a burning oil well.[...] For his performance, Charles Vanel was compensated with the best actor prize.


 



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