n.b.: G.A. n'est pas
Georges J.Arnaud
*
Georges Arnaud
: une personnalité irréductible - une vie
incandescente - une oeuvre atypique et plurielle
- 1922 La famille monte à Paris.
- 1926 Valentine Girard (née Arnaud) meurt de
tuberculose, il a neuf ans.
Etudes moyennes (Licence de Droit - "Licence de ne rien faire"
dira-t-il plus tard "je le sais,
j'en ai une"...)
- Mariage en 1938
Mobilisation en 40. Fait prisonnier il
s'évade. Prépare ensuite le Conseil d'Etat
à Clermont Ferrand (tout en hésitant à
prêter serment au gouvernement de Vichy. Une question de
principe, dont il discutera calmement avec son père,
professionnel averti).
-
- Le 25 octobre 1941
dans leur résidence à
Escoire, son père (fonctionnaire du "Quai d'Orsay"
dont les locaux sont alors établis hors Paris), sa
tante et leur domestique sont assassinés. Henri Girard, seul
survivant, est accusé (sans preuve) et
incarcéré aussitôt . Le 2 juin 1943
(toujours survivant - au froid et à la famine, cette fois),
il est enfin jugé (!) : acquittement.
- Paris de 1943
à 1947. Dilapidation de la fortune
héritée (au fur et à mesure qu'elle
arrive à lui). Tentation tenace de devenir
décorateur ("designer").
Il rencontre Suzanne Graux (chanteuse alors débutante dans
la capitale). Le 2 janvier 1946 naissance du
premier garçon : Dominique ;-) . Le 26 février 1947
: naissance d'Henri.
- Entre temps le
château familial et les terres d'Escoire sont saisis est
vendus à bas prix (comme toujours dans ces cas
là). Dans l'appartement de Paris tout est
dispatché, y compris le piano qu'il a offert à
Suzanne (pour chanter notamment des textes qu'il a écrits
pour elle).
- 1947 à 1949 : Il part
avec un type bizarre, et 300 dollars en poche, pour
l'Amérique du Sud (départ : le 2 mai 1947).
Il y sera chauffeur de poids lourds ou de taxi. Il prend la plume
également.
- 1950 : À peine revenu il voit l'un de ses
trois romans en cours de finition (parfois le papier lui
manquait), Le Salaire de la Peur,
publié en 1950 par Marcel Jullian (pour
Julliard). On réquisitionne toutes les rotatives pour le
sortir au plus vite. Succès immédiat.
Célébrité. (Mais il n'aura pas de
pourcentage, seulement un à-valoir, des avances et un
forfait sur l'adaptation cinématographique). En 1987
(à sa mort) l'édition dépasse
déjà les deux millions d'exemplaires.
- Divorcé
de Suzanne en 1951 (la justice le recherchera
à partir de cette année pour abandon de famille
et non-versement de la pension alimentaire) ; il se remarie avec Lella
la même année.
Parution de plusieurs ouvrages : Le Voyage du mauvais Larron,
(largement autobiographique :
périple sur un cargo, d'un passager clandestin - Dans la
réalité : vite adopté par
l'équipage et le Capitaine, qui l'encourageront à
écrire à bord) et Schtibilem
1941, sur l'univers carcéral.
Argot mis à part, il écrira aussi cette
année là beaucoup d'articles pour Les Lettres
Françaises, L'Aurore, France Dimanche.
- 1952 : tournage du film de Clouzot "Le
Salaire de la Peur" (avecYves Montand et Charles Vanel).
Parution de Lumière de soufre.
"Le Salaire de la Peur "sera présenté
au Festival de Cannes 1953. Le jury
présidé par Jean Cocteau lui décernera
le Grand Prix, et Charles Vanel obtiendra celui de la meilleure
interprétation masculine.
(Mais G. Arnaud s'est vraiment senti trahi par Clouzot, sur plusieurs
points, dans la réalisation de ce chef d'œuvre,
qui prolonge ainsi un autre chef d'œuvre particulier...)
- 1953 : il vit avec Rolande mais ne
l'épousera qu'en 1966. Parution de Les
Oreilles sur le dos. Le 7 mai : "première" de la
pièce Les Aveux les plus doux.
Succès corrosif. En 1970 aura lieu le
tournage du film réalisé par E. Molinaro (avec
Noiret et Hanin). Il entreprend une enquête
publiée sous le titre Prisons 53 (son
interdiction de visite étant arrivée trop tard ).
- en 1954
débutent les "événements" en
Algérie.
- 1956
: Indiens pas morts
. (Delpire Editeur)
- 1957 : Pour Djamila Bouhired, avec
J. Vergè : Manifeste contre le mauvais traitement de la
prisonnière, pour sa libération. Une prise de
conscience provoquée des dérapages de la
"pacification" en Algérie...
- Maréchal
P... du 28
août au 2 septembre 1958 à La
Seyne dans le midi (décentralisation avant l'heure du TNP)
- fin des
années 50 : problèmes de
santé, en fait : important surmenage.
- La plus
grande Pente, un
autre grand succès de Georges Arnaud. Publiée
avec d'autres nouvelles en 1961. (Le projet
d'adaptation en scénario sera vendu au moins trois au quatre
fois à un Hollywood emballé, par avance...)
Parution de Mon procès relatant son
accusation de trahison par le Tribunal Militaire. (son
2ème Procès)
- 1962 il renoue avec ses fils et s'installe avec
Rolande et leurs enfants en Algérie. (Dominique repartira
sept mois plus tard). Il aide à la fondation d'une
école de journalisme tout en faisant partie de
l'équipe du journal Révolution Africaine.
- Naissances en
decembre 1962 de Catherine, et de Laurence en
novembre 1964
- 1971 atteint de tuberculose il revient souvent en
France. (Il perd un poumon). Après deux
mois à Chamonix, il revient à Alger, c'est pour y
faire une pleurésie.
- Retour
négocié de toute la famille en 1974
en France (à contre cœur).
- 1975-1981 : son journalisme d'investigation est
prisé par la télévision (Antenne 2,
TF1)(sur la secte Moon, le colonel Peiper, etc).
- 1977 Le Convoi de la peur (Sorcerers, puis Wages of Fear). Réalisateur
: William Friedkin. Scénario : Walon
Green, d'après Le Salaire de la Peur de Georges Arnaud.
- L'affaire
Peiper : plus qu'un fait divers,
parution à l'Atelier Marcel Jullian, 1978.
- 1982 : Chroniques du crime et de l'innocence.
- fin 1984
ils s'installent en Espagne.
- le 4 mars 1987
: Georges Arnaud fait un infarctus fatal à Barcelone.
- 1990 : parution de Juste avant
l'aube, en collaboration avec Jean Anglade.
- (Etats-Unis-1977-T.O. Sorcerers,
puis Wages of Fear - 2 heures). Réalisateur
: William Friedkin. Scénario : Walon
Green, d'après Le Salaire de la Peur de Georges Arnaud. [ "
Recherchés par la police, un banquier parisien, un escroc
new-yorkais et un terroriste arabe quittent leurs pays. Ayant besoin
d'argent, ils acceptent de convoyer un chargement de
nitroglycérine à travers la jungle. Un
quatrième homme, Nilo, un tueur, les accompagne dans cette
aventure très périlleuse..." ]
- La Plus Grande Pente
(France-1992-93), Production : Eve Vecel et Films
Dune.
-
Les Oreilles
sur le dos (France-2001 - Drame/Aventures - 1h30 - Production
: France 3 (FR 3) - Pierre Javaux Productions
- arte France Cinéma
Réalisateur : Xavier
Durringer - Avec Béatrice Dalle, Gérald Laroche,
Eric Savin, Belkis Alvillares, Jean-Pierre Léonardini
* G.J.A.
->écrivain prolixe de S.F. et de polards
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-
-
"Ce frère que
j'ai eu de parents qui n'étaient pas les miens,
tué à vingt ans par un morceau de fer qui ne le
valait pas, tué par la guerre."
-
(op.cité p.102)
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Georges Arnaud
pseudonym of Henri Girard, in full
Henri Georges Charles Achille Girard born
July 16, 1917, Montpellier, Fr. died Mar. 5, 1987, Barcelona, Spain
French novelist, and social activist.
Arnaud's
father was Georges Girard, a state official and noted
historian, who was killed along with Arnaud's aunt on the family estate
near Perigueux in central France (1941). Accused of the murders,
Georges Arnaud (as Henri Girard), a good student worring about the
Occupation by the 3rd Reich,
spent 19 months in jail before he was declared innocent in 1943.
Disgusted
with the judicial system, he left the country for practicing several
little jobs in South America. he started successfully a career in
various media ... He wrote The Wages of Fear, (a book used for the
Clouzot's film Grand Prix de Cannes in 1953.)
Then he travelled much more. He wrote good books, with parsimony, and
many articles for several newspapers (abroad also). As journalist he
achieved television's documentary
(denouncing some injustices)...
At
the time of a memorable lawsuit in its opposition, he worked for the
freedom of the press.
Cannes, 29 April:
Since the opening of the Cannes Film Festival two weeks ago, autograph
hunters, photographers and film fans have had a field day. Errol Flynn,
gary cooper, kirk douglas, Yves Montand, Silvana Mangano and many
others have been gently jostled by the enthusiastic crowd. Meanwhile,
the jury was engaged in more serious activities, watching dozens of
films from all over the world to dig out the rare pearls worthy of
being awarded a prize. The selection this year has been particularly
rich, with the president Jean Cocteau, and the others on the jury,
being offered a veritable cornucopia of film. This explains why the
prizes have been awarded to seven of the 28 participating nations.
However, by unanimous consent, it was France, with Henri-Georges
Clouzot's film Le Salaire de la peur (The Wages of Fear), that gained
the well-deserved Grand Prix
Inspired by a novel by Georges Arnaud,
Clouzot's screenplay focuses on four down-and-out adventurers (Yves
Montand, Charles Vanel, Peter Van Eyck and Folco Lulli) languishing in
a festering South American town. They agree to risk their lives
transporting two truckloads of highly dangerous nitroglycerine over
treacherous roads to an oil field 300 miles away, where it is needed to
blow up a burning oil well.[...] For his performance, Charles Vanel was
compensated with the best actor prize.
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