BILLET d'HUMEUR :
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« C'est
l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence. » |
EXTRAITS du COLLOQUE sur « l'Apologie de la Crétinerie » (1998) :
Comme nous l'avions montré parmi nos prédédents travaux ("Apologie de la Crétinerie"- Crypt Ed ) l'important dans la vie n'est pas tant d'être intelligent que d'être sage. Il existe une différence entre le fait de savoir calculer mentalement des multiplications avec de plus en plus de chiffres après la virgule, (avec une vélocité constatable, et même mesurable ! - Quand vous voulez !), et celui de pouvoir faire une simple addition avec les bons nombres au moment voulu ... C'est ce qui résulte de nos recherches (empiriques).
Quel mésentente diabolique que
celle qui résulte de l'accouplement de la sagesse avec
la modération. Un comportement qui se réduirait
à "se tenir à carreaux" serait sensé
(?) définir le sage. Un gros calibre, question ciboulot,
est sensé ne jamais faire de bêtise. Et pourtant
... On peut être trublion comme Einstein ou cul-serré
comme Mr & Mme Curie, et provoquer des calamités.
On peut aussi avoir l'air parfaitement crétin, et l'être
véritablement dans les faits. Mais aussi avoir du bon sens
dans la gabégie mentale, dans le festif expérimental
sans cesse renouvelé, abrutissant en apparence. D'ailleurs,
dans d'autres cultures, l'intelligence, dans l'absolu, est associée
au "Malin", c'est à dire à une sorte de
djin néfaste, (l'anti-Droopy par excellence). Trop de matière
grise, frôlant l'éléphanatasis cérébrale
(et collective, ce qui est pire), ankilose le corps social. La
technocratie du siècle passée n'était faite
que de ça : la fonctionarisation de l'inspiration, l'instrumentalisation
de l'enthousiasme, le parc-mètre sous la langue, le compteur
sur les lunettes.
Comme disait Mano Chao "ce sont les leaders qui font capoter les révolutions". C'est le pouvoir qui tue la démocratie idéale des pionniers. Ce sont toujours des chefs qui créent les engorgements d'initiative, les goulots d'enthousiasme. De même, la rétention d'information est le lot caractéristique des petits-chefs |-( c'est bien connu... "L'excès de zèle c'est l'ami des médiocres" (Mocky). "Ils ne font rien, ils se situent. Ils sont là à tous les niveaux. C'est le règne des 3èmes couteaux" (Lavilliers).
Intelligence artificielle que celle de qui se croit détentrice
de la science infuse. La sarabande des inspecteurs de travaux
finis, des contrôleurs de guérison (bientôt
plus nombreux que les soignants), des statisticiens mélodramatiques,
et des commentateurs prolifiques, résonne en tintamarre
comme un écho au chaos angélique.
Malentendu dû, du moins par chez nous, au fait que tout
l'enseignement n'encourage la sagesse que pour atteindre l'intelligence
rationnelle, vecteur de compétivité maximale. C'est
un quiproquo de plus. Car l'intelligence découle de
la sagesse et non pas l'inverse, la compétence donne
un bon coefficient d'efficience, mais l'inverse est plus problématique
(la sagesse labellisée, obtenue par procuration livresque,
ne vaut pas par sa fiabilité...)
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme",
qui donc disait ça, en toute bonne foi ?
La sagesse n'est pas innée, elle s'apprend, mais grâce
à l'expérience vécue. Il convient de l'admettre,
philosophiquement : le virtuel nous sclérose. Notons également
ce postulat : "à son paroxysme, l'intelligence peu
rendre con" ("Outware" sub. cit.) Trop de
machiavélisme est l'ennemi de l'ambition (surtout si elle
est collective, intelligible). Vivre en intelligence est l'utopie
ultime !
Tout le contraire de l'état d'esprit (puisque normalement c'est là que va se nicher cette fameuse intelligence) attentiste, celui des citoyens d'aujourd'hui, qui regardent le monde évoluer selon la météo de la finance, leurs économies prises en otage, disparues dans l'informel, délayées dans dans des sociétés-écrans. "L'effort de guerre" consiste donc à savoir, le moment venu, prendre son parapluie ou ses lunettes noires, c'est selon. C'est gratifiant, la liberté ! L'apocalypse* ? C'était au J.T. d'hier ou c'est prévu pour demain ?
Paradoxalement, le sage peut se montrer
fantaisiste, lunatique, voire même extravagant. (Mais jamais
dissipé, au pouvoir envahissant, à la propagande
pugnace. Hélas peut être : si la sagesse était
aussi contagieuse que la connerie, ça se saurait. Les poules
auraient des dents, et surtout les dauphins auraient moins de
soucis à se faire pour leur cadre de vie...)
Dans chaque philosophe, il y a un poète qui dort ; un ig-nare
qui fait de l'insomnie plutôt (le matin par exemple,
les travailleurs ont comme une absence à eux-même,
aussi intellectuels soient-ils) ... De toutes façons,
dans chaque humain qui dort, il y a de l'intelligence qui se fait
la malle, et personne ne s'en plaint.
Mais c'est une autre histoire ! ... ;-)
Il faut se rendre à l'évidence, si l'on se sent vaincu : la vision mécaniste, ce consensuel immédiat, a ses limites abruptes. Ce n'est pas tout dans la vie. Ni le sensible moelleux ; ni le froid et calculé, n'arrivent à cerner la réalité : il y a l'informulé aussi, et surtout. |
Q :
Quand un pays ou un groupement
d'interêts déclare la guerre (chimique qui plus est)
et commence à canarder les côtes du pays, on mobilise
l'armée généralement (quand on a une)...
A quoi ça servirait d'avoir un 2ème porte-avion
qd on n'a même pas quelques croiseurs, (ou autres engins
réquisitionés) pour circonvenir la menace ? Des
filets flottants spéciaux à la hauteur du péril
?
Il y a 3 ans, nos techniciens ont planché sur un navire
spécial pour que l'Erika soit le dernier sinistre
de ce genre : il en est encore au stade des simulations 3D :-(
Le navire-avaleur de goudron reste sous forme de croquis en couleurs,
sur la table du salon pour occuper les enfants, pendant que les
grandes personnes font joujou avec leur trading-computer, à
spéculer sur les petro-euros et les petro-dollars (La
navigation polluante est interdite au large des USA : ça
leur donne un avantage... :-( mais bon ...)
R :
En 1940, dans un wagon désaffecté,
par la plume d'un général de Pétain, l'Allemagne
obtient le versement journalier de 400 millions de francs (Armistice
- article 18 ; l'article 17 concernait la main-mise sur tous les
stocks disponibles). Sacrifice collectif qui finança
le Mur Atlantique. Un progrès bien urbain et brillamment
technocratique qui évita le sempiternel pillage, d'allure
un tantinet barbare.
De la même façon que le "producteur"
("producer") de l'Allemagne, dans son ambition
contre l'Angleterre, fut la France (occupée), demandons
nous qui finance aujourd'hui l'adversaire qui nargue nos frontières
maritimes ? Avec quelles motivations économiques (en admettant
que le FIPOL soit une ONG philantrope) les belligérants
se tiennent-ils en respect ?
Visiblement ce fut encore le rationnement
des uns qui permit toutes ces "fantaisies militaires"
(cf. Bashung). Les nouvelles forces d'occupation, placides
aujourd'hui ("civiles" même), seraient-elles toujours
pour et par des coercitions vénales ? En filigrane déjà
: la lutte contre le désuvrement atavique (le mot
"chômage" était alors si peu utilisé,
sauf peut-être dans la paysannerie inquiète) des
patriotes ...
Bien sûr, on ne mobilise plus notre belle jeunesse (j'aime
bien parfois jouer les anciens combattants...) pour faire
de la chair à canon, non, on préfère lui
vendre des cartes de crédit ! Quitte à payer
le client (authentique, mais les premiers mois seulement)
pour que les chalands affluent. Pratique amenée à
se répandre (?) : on achète un listing, avec en
bonus le contrat des sus-nommés, signé de leur propre
main. Pacte faustien dûment paraphé par ces appelés
au casse-pipe (le surendettement, avec la pollution en prime,
pour rester dans le pathétique). Volontaires en tous genres,
vite décimés par la loi implacable de "l'offre de
la demande", et par la concurrence déloyale, forcément de
rigueur (tout le monde ne peut pas corrompre le client...) ?
Résultat ? Hâtivement : tous ces saccages intempestifs du littoral européen, à répétition ("la marée n'attend pas") ; et cette banalisation, médiatisée, de la prise de risque insensée de plusieurs centaines de "bénévoles" incompétents et sous-équipés. Sidéral. [Le "bénévole" : un citoyen du dimanche ? Non, un utile (par opposition aux nuisibles). Le nouveau statut héroïque, (flou mais indispensable semble-t-il), omniprésent dans les rouages de notre société, qui a autant besoin de ses martyrs, que toutes, celles de l'antiquité, à nos voisins] ...
"Donnez moi de l'ordinaire !" ... (J.L. Aubert, chanteur de chez Téléphone - groupe rock obligatoirement un peu diabolique)
Surtout à cette époque
(après 1940), le vagabondage était proscrit, la
mendicité était interdite, car la pauvreté
n'avait pas le droit de se montrer en ville, d'où la naissance
du "marché noir" (ville/ faubourgs /campagne),
dans cette large "zone de droit", made in Vichy,
hautement rémunératrice pour certains, mais peu.
( Cf. les Dossiers de l'Histoire-FR3). Voilà,
c'est comme ça que tout a commencé ! Le libéralisme
est né du ticket de pain ou de textile ! (comme la prohibition
aux U.S.A. servit à bâtir sur plusieurs générations
l'empire Kennedy ).
Le temps aidant, on finit par en vouloir au quart-monde, cet ennemi
intérieur, cet allié incontournable : vouloir
les pauvres, l'argent des pauvres, et la crémière
(pour sa vache à lait), c'est classique, presque snob ;
("Avoir le leurre et l'argent du leurre" comme dit Francis
Dordor) !
C'est bien de s'occuper de la sécurité (routière, présentement) et de faire la guerre aux déplacements anonymes, (ceux des émigrés, immigrés, ou VRP... j'en passe, et des plus rapides). C'est habilement diplomatique. Comme de se consacrer au camouflage de la misère (les français sont touristes chez eux, c'est bien connu). Mais, je n'ai pas peur de le dire : ne pas perdre de vue la sécurité (frontalière) des populations de bigorneaux, c'est mieux. Question de Prestige...
Pr Fox (Dec 2002)
"ça fait 20 ans qu'on essaye
de trouver un nouveau mode d'emploi consensuel, on y est, ça commence
à cristalliser"
(Lionel-l'Utopiste, qui nous fait rêver)
*"Apocalypse" signifie
la "Révélation" : il faut savoir que puisqu'elle
a déjà été faite (dans ce site notamment)
nous sommes donc dans un monde post-apocalyptique qui s'ignore
!
Il serait temps de retrousser nos manches ! non ?