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 BILLET d'HUMEUR :  
 

 

 

 

 

« C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence. »
[ Antoine de Saint-Exupéry ]

vitalité brutale ...

 

 

EXTRAITS du COLLOQUE sur « l'Apologie de la Crétinerie » (1998) :

 

PRODUCERS of WAR

 

Comme nous l'avions montré parmi nos prédédents travaux ("Apologie de la Crétinerie"- Crypt Ed ) l'important dans la vie n'est pas tant d'être intelligent que d'être sage. Il existe une différence entre le fait de savoir calculer mentalement des multiplications avec de plus en plus de chiffres après la virgule, (avec une vélocité constatable, et même mesurable ! - Quand vous voulez !), et celui de pouvoir faire une simple addition avec les bons nombres au moment voulu ... C'est ce qui résulte de nos recherches (empiriques).

Quel mésentente diabolique que celle qui résulte de l'accouplement de la sagesse avec la modération. Un comportement qui se réduirait à "se tenir à carreaux" serait sensé (?) définir le sage. Un gros calibre, question ciboulot, est sensé ne jamais faire de bêtise. Et pourtant ... On peut être trublion comme Einstein ou cul-serré comme Mr & Mme Curie, et provoquer des calamités.
On peut aussi avoir l'air parfaitement crétin, et l'être véritablement dans les faits. Mais aussi avoir du bon sens dans la gabégie mentale, dans le festif expérimental sans cesse renouvelé, abrutissant en apparence. D'ailleurs, dans d'autres cultures, l'intelligence, dans l'absolu, est associée au "Malin", c'est à dire à une sorte de djin néfaste, (l'anti-Droopy par excellence). Trop de matière grise, frôlant l'éléphanatasis cérébrale (et collective, ce qui est pire), ankilose le corps social. La technocratie du siècle passée n'était faite que de ça : la fonctionarisation de l'inspiration, l'instrumentalisation de l'enthousiasme, le parc-mètre sous la langue, le compteur sur les lunettes.

Comme disait Mano Chao "ce sont les leaders qui font capoter les révolutions". C'est le pouvoir qui tue la démocratie idéale des pionniers. Ce sont toujours des chefs qui créent les engorgements d'initiative, les goulots d'enthousiasme. De même, la rétention d'information est le lot caractéristique des petits-chefs |-( c'est bien connu... "L'excès de zèle c'est l'ami des médiocres" (Mocky). "Ils ne font rien, ils se situent. Ils sont là à tous les niveaux. C'est le règne des 3èmes couteaux" (Lavilliers).

Intelligence artificielle que celle de qui se croit détentrice de la science infuse. La sarabande des inspecteurs de travaux finis, des contrôleurs de guérison (bientôt plus nombreux que les soignants), des statisticiens mélodramatiques, et des commentateurs prolifiques, résonne en tintamarre comme un écho au chaos angélique.
Malentendu dû, du moins par chez nous, au fait que tout l'enseignement n'encourage la sagesse que pour atteindre l'intelligence rationnelle, vecteur de compétivité maximale. C'est un quiproquo de plus. Car l'intelligence découle de la sagesse et non pas l'inverse, la compétence donne un bon coefficient d'efficience, mais l'inverse est plus problématique (la sagesse labellisée, obtenue par procuration livresque, ne vaut pas par sa fiabilité...)
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", qui donc disait ça, en toute bonne foi ?
La sagesse n'est pas innée, elle s'apprend, mais grâce à l'expérience vécue. Il convient de l'admettre, philosophiquement : le virtuel nous sclérose. Notons également ce postulat : "à son paroxysme, l'intelligence peu rendre con" ("Outware" sub. cit.) Trop de machiavélisme est l'ennemi de l'ambition (surtout si elle est collective, intelligible). Vivre en intelligence est l'utopie ultime !

Tout le contraire de l'état d'esprit (puisque normalement c'est là que va se nicher cette fameuse intelligence) attentiste, celui des citoyens d'aujourd'hui, qui regardent le monde évoluer selon la météo de la finance, leurs économies prises en otage, disparues dans l'informel, délayées dans dans des sociétés-écrans. "L'effort de guerre" consiste donc à savoir, le moment venu, prendre son parapluie ou ses lunettes noires, c'est selon. C'est gratifiant, la liberté ! L'apocalypse* ? C'était au J.T. d'hier ou c'est prévu pour demain ?

Paradoxalement, le sage peut se montrer fantaisiste, lunatique, voire même extravagant. (Mais jamais dissipé, au pouvoir envahissant, à la propagande pugnace. Hélas peut être : si la sagesse était aussi contagieuse que la connerie, ça se saurait. Les poules auraient des dents, et surtout les dauphins auraient moins de soucis à se faire pour leur cadre de vie...)
Dans chaque philosophe, il y a un poète qui dort ; un ig-nare qui fait de l'insomnie plutôt (le matin par exemple, les travailleurs ont comme une absence à eux-même, aussi intellectuels soient-ils) ... De toutes façons, dans chaque humain qui dort, il y a de l'intelligence qui se fait la malle, et personne ne s'en plaint.

 

Il suffit de constater avec quelle facilité la musique anglo-saxonne a envahi, durablement, le monde francophone, ou japonais, en charmant l'âme sans stresser l'esprit (ce que nous envieraient presque les anglophones : des rodomontades vagissantes, des ritournelles parfaitement hermétiques), pour se rendre compte à quel point c'est l'authenticité qui prime, la sincérité qui est requise ardament, plutôt qu'un quelconque savoir-faire intelligent. (C'est pour ça que, même si le projecteur du star-system s'est déplacé du musicien vers le disc-jockey (D.J. ou M.C.), on n'assiste pas encore réellement à l'adulation du D.A. (le responsable du marketing, alias Directeur Artistique, ou "le King du P.L.V.")
Vision émouvante : "Devant la foule en délire" : l'idole post-new-age ("attaché de presse") brandissant le carnet d'adresses d'une main conquérante, et de l'autre, son carnet à souches (palm-pilote) , tandis que son seigneur et maître ("producteur" émérite) couvert de strass, avec sa calculette fluo pendue autour du cou, rutilante sous les spots-lights tourbillonants, léve un sourcil conquérant !

... Mais comment pourrait-on résumer des générations de monarchie chez sa très gracieuse majestée, avec tout ce spontané que l'on a du sacrifier, et comment réduire tous les tourments et les extases de ces marins au service de la couronne (victoires, défaites etc.) à cette cigarette à l'anis posée devant moi, où le mot Royale est marqué en tout petit à 3cm du filtre ? (sans Navy, mais avec le dessin d'une corvette sur le paquet, pas loin).

Mais c'est une autre histoire ! ... ;-)

Il faut se rendre à l'évidence, si l'on se sent vaincu : la vision mécaniste, ce consensuel immédiat, a ses limites abruptes. Ce n'est pas tout dans la vie. Ni le sensible moelleux ; ni le froid et calculé, n'arrivent à cerner la réalité : il y a l'informulé aussi, et surtout. 

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On peut toujours discuter, même avec un mec armé... SURTOUT avec quelqu'un d'armé ...

 

Q : Quand un pays ou un groupement d'interêts déclare la guerre (chimique qui plus est) et commence à canarder les côtes du pays, on mobilise l'armée généralement (quand on a une)... A quoi ça servirait d'avoir un 2ème porte-avion qd on n'a même pas quelques croiseurs, (ou autres engins réquisitionés) pour circonvenir la menace ? Des filets flottants spéciaux à la hauteur du péril ?
Il y a 3 ans, nos techniciens ont planché sur un navire spécial pour que l'Erika soit le dernier sinistre de ce genre : il en est encore au stade des simulations 3D :-(
Le navire-avaleur de goudron reste sous forme de croquis en couleurs, sur la table du salon pour occuper les enfants, pendant que les grandes personnes font joujou avec leur trading-computer, à spéculer sur les petro-euros et les petro-dollars (La navigation polluante est interdite au large des USA : ça leur donne un avantage... :-( mais bon ...)

R : En 1940, dans un wagon désaffecté, par la plume d'un général de Pétain, l'Allemagne obtient le versement journalier de 400 millions de francs (Armistice - article 18 ; l'article 17 concernait la main-mise sur tous les stocks disponibles). Sacrifice collectif qui finança le Mur Atlantique. Un progrès bien urbain et brillamment technocratique qui évita le sempiternel pillage, d'allure un tantinet barbare.
De la même façon que le "producteur" ("producer") de l'Allemagne, dans son ambition contre l'Angleterre, fut la France (occupée), demandons nous qui finance aujourd'hui l'adversaire qui nargue nos frontières maritimes ? Avec quelles motivations économiques (en admettant que le FIPOL soit une ONG philantrope) les belligérants se tiennent-ils en respect ?

Visiblement ce fut encore le rationnement des uns qui permit toutes ces "fantaisies militaires" (cf. Bashung). Les nouvelles forces d'occupation, placides aujourd'hui ("civiles" même), seraient-elles toujours pour et par des coercitions vénales ? En filigrane déjà : la lutte contre le désœuvrement atavique (le mot "chômage" était alors si peu utilisé, sauf peut-être dans la paysannerie inquiète) des patriotes ...
Bien sûr, on ne mobilise plus notre belle jeunesse (j'aime bien parfois jouer les anciens combattants...) pour faire de la chair à canon, non, on préfère lui vendre des cartes de crédit ! Quitte à payer le client (authentique, mais les premiers mois seulement) pour que les chalands affluent. Pratique amenée à se répandre (?) : on achète un listing, avec en bonus le contrat des sus-nommés, signé de leur propre main. Pacte faustien dûment paraphé par ces appelés au casse-pipe (le surendettement, avec la pollution en prime, pour rester dans le pathétique). Volontaires en tous genres, vite décimés par la loi implacable de "l'offre de la demande", et par la concurrence déloyale, forcément de rigueur (tout le monde ne peut pas corrompre le client...) ?

Résultat ? Hâtivement : tous ces saccages intempestifs du littoral européen, à répétition ("la marée n'attend pas") ; et cette banalisation, médiatisée, de la prise de risque insensée de plusieurs centaines de "bénévoles" incompétents et sous-équipés. Sidéral. [Le "bénévole" : un citoyen du dimanche ? Non, un utile (par opposition aux nuisibles). Le nouveau statut héroïque, (flou mais indispensable semble-t-il), omniprésent dans les rouages de notre société, qui a autant besoin de ses martyrs, que toutes, celles de l'antiquité, à nos voisins] ...

"Donnez moi de l'ordinaire !" ... (J.L. Aubert, chanteur de chez Téléphone - groupe rock obligatoirement un peu diabolique)

Surtout à cette époque (après 1940), le vagabondage était proscrit, la mendicité était interdite, car la pauvreté n'avait pas le droit de se montrer en ville, d'où la naissance du "marché noir" (ville/ faubourgs /campagne), dans cette large "zone de droit", made in Vichy,  hautement rémunératrice pour certains, mais peu. ( Cf. les Dossiers de l'Histoire-FR3).  Voilà, c'est comme ça que tout a commencé ! Le libéralisme est né du ticket de pain ou de textile ! (comme la prohibition aux U.S.A. servit à bâtir sur plusieurs générations l'empire Kennedy ).
Le temps aidant, on finit par en vouloir au quart-monde, cet ennemi intérieur, cet allié incontournable : vouloir les pauvres, l'argent des pauvres, et la crémière (pour sa vache à lait), c'est classique, presque snob ; ("Avoir le leurre et l'argent du leurre" comme dit Francis Dordor) !

C'est bien de s'occuper de la sécurité (routière, présentement) et de faire la guerre aux déplacements anonymes, (ceux des émigrés, immigrés, ou VRP... j'en passe, et des plus rapides). C'est habilement diplomatique. Comme de se consacrer au camouflage de la misère (les français sont touristes chez eux, c'est bien connu). Mais, je n'ai pas peur de le dire : ne pas perdre de vue la sécurité (frontalière) des populations de bigorneaux, c'est mieux. Question de Prestige...

Pr Fox   (Dec 2002)

 

Toute vérité a 3 facettes (sans quoi on risque de glisser dans le manichéisme "primaire" facilement glauque) : ma vérité, ta vérité (celle de l'interlocuteur), et la vérité en soi (absolue) qui n'est ni l'une ni l'autre. Elle est là, posée entre nous, sûrement quelque part sur la toile (cirée), carte sur table, loin des pubs, des pop-up et des jingles-radio, aux antipodes des communiqués officiels, derrière les depêches Havas. Mais si difficile à exprimer objectivement. Subjectivation obligée, à chaque fois qu'on l'ouvre .... Voilà ce qu'enseignent les vieux sages africains, réalistes.


Le Tao ?

* L'EGO : rappelons que pour Freud c'est cette portion congrue de l'être, intégrée et identifiable comme un code barre, ou un tatouage (ou les deux à la fois...) comme une presqu'île sortie du grand océan de l'inconscient (domaine tumultueux, un peu effrayant, de tous les possibles). L'ego (ce moi conscient), (surtout après la sieste...) est lieu de villégiature renommé sous le ciel du surmoi (qui pèse de l'autorité collective intériorisée, assimilée au goutte à goutte). Par conséquent la seule caméra qui puisse dissuader la violence dans les lycées c'est celle qui permet de capter l'image que l'on a de soi même, (... à moins qu'on ai trouvé dernièrement une science analytique plus puissante que celle posée par Freud ... mais on ne me dit jamais rien, à moi...)


Comment, avec le contrôle que permettent les satellites, laisse-t-on le commerce des armes se maintenir ?

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"ça fait 20 ans qu'on essaye de trouver un nouveau mode d'emploi consensuel, on y est, ça commence à cristalliser"  
(Lionel-l'Utopiste, qui nous fait rêver)


*"Apocalypse" signifie la "Révélation" : il faut savoir que puisqu'elle a déjà été faite (dans ce site notamment) nous sommes donc dans un monde post-apocalyptique qui s'ignore !
Il serait temps de retrousser nos manches ! non ?