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   YOGA / SYNTHESE extrême-orientale

 


QUOI SUIS-JE, POUR ETRE QUI ?

Et comment ?
Qui est qui, et pourquoi ?
L’univers matériel (" anti-antimatière "), d’une façon générale, est une création spontanément régie par les 3 qualités de la Nature (les Guna-s) nommées

                           - Sattva (bien, équilibre),

                           - Rajas (passion),

                           - Tamas (ignorance).

 

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 Voilà, ça se passe comme ça : cette part de la Création est induite par Rajas, préservée par Sattva et détruite par Tamas, perpétuellement.

Puisque, contrairement à l’univers Spirituel (« l’antimatière »), la création matérielle est périssable (« renouvelable »), c’est du non-stop. Chaque corps matériel autonome est constitué de 8 éléments :

Les cinq éléments de base évidemment du corps physique :
°                                la Terre (organique),
°                                l’Eau (fluide, liquide ou solide),
°                                le Feu (la température ou l’électricité),
°                                l’Air (gazeux) et
°                                les Ethers (ou " espace ").
 
 
Ce dernier élément n’est pas le plus négligeable puisque c’est par ce même « vide » (entre électrons et noyau) que provient l’énergie d’une bombe atomique (on s’amuse comme on peut, sur Terre…)
En effet l’espace pénètre et « contient entièrement et simultanément chaque chose depuis l’atome jusqu’aux plus gigantesques planètes » comme le fait remarquer Baktivedanta Swami Prabhuppada [dans " Antimatière et Eternité " ] (déjà un bon titre, pour un livre de S.F. !)
 
5 éléments donc pour le corps physique + les 3 éléments du corps subtil :
§                              le mental (ou psychée),
§                         l’intelligence (ou volonté) et
§                              l’ego (ou pouvoir).  
 
Mais en fait, pour être complet, l’organisme vivant de l’être incarné et individué est composé de 9 éléments (8+1), puisqu’il convient d’ajouter Chitta (l’âme), sans laquelle toute cette mécanique resterait inerte (pour prendre un exemple évident : sans le souffle, les poumons sont inutilisables, presque inutiles). Cette composante est comptée à part, parce qu’elle provient de l’extérieur, dans une optique spatio-temporelle. Elle (re)vient de loin : selon les civilisations on imagine cette essence intime venir d’une autre écorce vivante périmée ( cf. réincarnation), ou de poussières d’étoile vénérée (dans un culte solaire). L’âme est promise à un plus long destin (± karma) que n’importe qui parmi nous ; c’est elle qui a son passeport pour le Paradis, son badge pour le Nirvana. Personne ne l’a jamais vue, mais quasiment tout le monde, aux quatre coins de la planète, maintenant comme hier, pense qu’elle existe. Et pas qu’un peu. (« Small is beautiful ») Grosso modo, si pour les religions monothéistes elle évoque ce qui se fait de mieux chez nous pour atteindre le Royaume de Diieu, pour les extrême-orientaux l’âme représente (au sens propre) Diieu directement, tout de suite. Ce qu’il y a de plus pur en nous, puisqu’il s’agit d’une parcelle divine à l’état brut. Infinitésimale, mais nécessaire et suffisante (absolument) pour pouvoir revendiquer le statut d’être vivant. Encore une connivence : « Dieu créa l’homme à son image », disent les chrétiens ; de même qu’en sanskrit " Divinité " et " Ame " disposent de mots ayant la même racine (les mots sont des images, pour désigner La Même Chose, en nous). L’âme est un peu comme la signature de l’auteur d’un logiciel, compilée dans le programme (le code source transformé en langage-machine, crypté pour l’usage). L’âme est le back-up permanent jusqu’au " Jugement Dernier " , avec " la trace de nos vertus " , le reflet de nos actes pour le prochain Boot Ultime. Le code source basique. Les mots de passe de la matière vivante ( "objets inanimés avez-vous donc une âme ? ") . L’â me Universelle (comment disait Rimbaud) connaît tous les codes génétiques du monde depuis Belle Lurette ; et même d’avant … Le Codex enthousiaste. Mais pas seulement : en plus elle éclaire. (Avec une pile qui ne s’use que si l’on ne s’en sert pas …Retour à la case départ, quand on n’avance pas on recule.) Nota : Paramatma : l’âme du Tout, l’Ame universelle incommensurable.
Notre pourcentage divin est assez précisément évalué dans la tradition indienne, puisque l’interaction des énergies externes avec les shakras (intimes), constitue la base opérante du Yoga.
Il s’agit de repères, le long du parcours de l’énergie vitale dans notre corps ; une articulation standard, (symbolisée chacun par un lotus différent). Ils sont donc reliés entre eux, car, si tout se passe bien, ces énergies vont et viennent le long de la colonne vertébrale (à l’allée), en imprégnant les organes vitaux, par étapes (en descendant). Ce sont les portes de la perception, les hélices de la climatisation de notre aura.
Les chakras pulsent en silence et clignotent virtuellement dès qu’on se prend à vivre. Mais si le retour d’énergie cosmique, captée par le haut (comme pour toute les antennes) puis évacuée dans le tellurisme terrestre une fois usitée, coule de source ; il convient d’effectuer certains efforts personnels pour faire remonter une énergie similaire dans l’autre sens. (Depuis Kundalini, le « serpent endormi » à la base du tronc, réveillé en douceur). C’est un plus. Energétique. Ça vient de sortir (depuis pas mal de siècles tout de même) : le Tantrisme comme d’autres activités, permet de puiser en soi, sans abandonner l’usufruit des rayons cosmiques. Attention : il ne s’agit pas ici de faire remonter l’énergie tellurique (la " niak ", la rage diabolique, l’énergie du désespoir) pleine des fluides usés, mais par contre d’activer le générateur autonome ; cozmik flambant neuf. Des circonstances particulières à l’histoire de chacun peuvent aboutir au même résultat, mais c’est plutôt rare. Le flux nourricier irrigue par la colonne vertébrale.
En fait, par des canaux subtils, arborescents, qui sont plus fins que la plus fine des terminaisons de circuits nerveux, si ténus, si fins, qu’on les dit subtils, spirituels (sans jeu de mots). Spirituel ne veut pas dire imaginaire, (même s’il peut là signifier virtuel, potentiel). Et puis il y a toujours l’entretien : le S.A.V. est aux abonnés absents, alors il faut voir par soi-même. Car, comme pour les neurones dans les premières années de la vie, tous les circuits abandonnés trop longtemps (et il y a exprès profusion) sont désactivés et démontés définitivement ; jusqu’au suivant….
 
Les chakras, qui sont autour de 7, selon les sources on les situe plutôt au devant ou à l’arrière de l’organisme (selon la pratique concernée, selon le yoga utilisé, ou l’effervescence du moment ; le bon plaisir spontanément arrivé ou provoqué). Ce sont :
  • Sahasrara : Au sommet de la tête (jusqu'à deux doigts au-dessus de la fontanelle dit-on : le lotus à 1000 feuilles nous dépasse…)
  • Anja : Centre du cerveau ; ou au niveau du front (le " 3ème œil ")
  • Vishudda : Vertèbres cervicales, derrière la gorge ou imbibant l'organe du chant (le Blues par exemple), process de la parole
  • Anahata : Vertèbres dorsales ; niveau du cœur et du plexus cardiaque
  • Manipura : Plexus lombaire ; ou " solaire " autour du nombril
  • Swadhisthana : Sacrum : plexus sacré ; région sexuelle
  • Muladhara : Coccyx (base de la colonne vertébrale), (symbolise la richesse, concrétise la déjection)
   

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« Les armes ne peuvent fractionner l’âme, le feu ne peut la consumer, l’eau ne peut la mouiller ni le vent la dessécher.
Elle est éternelle, omniprésente, inaltérable et fixe.
Elle est invisible, inconcevable, immuable et inchangeable. » (Bhagavad-gita, II, 23_24_25)
 

(Inconcevable sauf par procréation. Omniprésente sauf aux yeux de l’ego).

Le problème avec le compliqué ( " asphalt jungle "), c’est qu’il masque le simple (l’épure). Tandis que le simple roseau, lui, ne cache pas la forêt ...

Le cœur du problème :| Haut de page || Tableau |

"L'âme" de l'arbre est en bois (comme celle du violon, de la contrebasse etc.) L'arbre ne se lave pas. D'accord ?
Parce que sa peau vivante est à l'exterieur (et sa peau morte au centre).
Contrairement aux arbres qui vivent tout en surface, éperdument à fleur d’écorce (leur enfance, leur jeunesse, puis leur maturité sont renvoyées au centre du tronc, au fur et à mesure de l’effort de croissance), nous, humains, nous devons gommer nos peaux mortes jour après jour (c’est l’usage…) Nous faisons le nécessaire pour les faire disparaître à nos yeux, dans la nature. Alors notre écorce c’est le monde ambiant. Nos racines sont bien souvent un lieu-dit, comme enchanté, un quartier qui semblait immense… Effacé, le passé. Rien qu’un souvenir. (D’ailleurs ledit lieu-dit est une Z.I. aujourd’hui…)
 
Et bien l’écorce de notre âme, c’est nous. Notre identité, notre codage génétique, notre background karmique, nos calories, notre vocation, la mémoire de nos vies possibles, notre esprit fort, tout ce bazar intangible est inscrit au cœur du cœur, dans le saint des saints de notre constitution, là, bien vivante. Pas comme du bois (quoique... les vieux marins vous diront que le bois ne meurt jamais, c’est sa noble texture : car même quand l’arbre est vivant son cœur est inerte, disponible). Tandis que l’âme de l’arbre, c’est la Nature. Son destin est dehors.
 
Mais, pour faire comme nous, le peu qu’il abandonne, à l’automne, il le reprend en sa sève, absorbant le compost issu des feuilles volantes. (Et certains arbres, comme le bananier, vont même jusqu’à s’arroser eux-même, en faisant glisser des gouttes d’eau très pure, venue de nulle part, sur leurs longues feuilles bien lisses).

Deux enveloppes, une grossière, l’autre subtile, voilent la nature primitive de l’âme enfouie. Ces strates masquent la félicité de la Vie (on n’est pas loin de parler de Nirvana). C’est de leur pouvoir filtrant que nous devons d’avoir une vision illusoire du monde, comme à travers du verre mal poli, la Maya (la Grande Illusion).

Autour du plus intime de notre conscience : Une enveloppe périssable, et une autre vulnérable / vulnérante.

Une qui est travaillée du dehors, l’autre surtout du dedans (ou qui se présente en jachère, c’est selon les gens, les moments).

 

  Au centre de tout le mécanisme : l’âme, donc, comme le noyau dans la mangue ; autour, comme les pelures d’un oignon, les diverses strates de la conscience, intime, et les éléments enveloppants statiques ou animés tout autour. Le tout (de notre corps physique à… la Voie Lactée et ses environs) constitue les habits de la parcelle cosmique (ama ") réfugiée dans notre organisme (de location). Remarquons que si cette âme est très couverte, ça ne l’empêche pas de rayonner au-delà de nos oripeaux : on parle alors d’aura.

D’abord l’Ego (« on n’est jamais mieux servi que par soi-même »). Le premier filtre devant l’âme : l’Ego lui tourne le dos, il n’a d’yeux que pour ce qui n’est pas elle. Il en a peur : c’est cette entité cosmique qui désigne sa limite vers l’intérieur (souvent, il se croit sans limite pour l’extérieur). L’Ego considère qu’il y a lui, d’un côté ; et le reste de la création de l’autre. Il est fait pour ça. Il n’aime pas l’inconnu.

D'ailleurs il se bloque lorsque les sens son soumis à trop de belles choses : c'est le Syndrome de Stendhal (par exemple on oublie son numéro de carte bleue une fois au distributeur sur la cannebière ; à Florence on retrouve régulièrement des gens assis sur un banc ne sachant plus l'adresse de leur hôtel, ni comment ils s'appellent parfois... Ce qui est plus grave : l'égo s'est fait la malle.)

 Puis l’intellect, qui raisonne cette frayeur, tangible devant la solitude souterraine, qui, objectivement, synthétise les flux dans les deux sens (depuis l’ego, et vers lui, vers « moi »). Ainsi il filtre ce qui arrive à l’âme aussi. Il réceptionne tout l’univers, c’est le concierge (l’ego se limitant à être le portier)( nuance !) et il trie tant bien que mal (mais plutôt le bien, il y va de sa réputation, même s’il n’en a rien à faire : juste le goût du travail bien fait, logiquement agencé, rangé proprement). Standard, donc transmissible. Sophistiqué parfois, (trop même : il s’emballe s’il tourne en boucle. « Ferme ta gueule » répondit l’écho»).
 

 

Tout l’univers est passé par les sens pour imprimer le mental (la psychée à la virginité sans cesse renouvelée). Les sensations. Les impressions (bonnes ou mauvaises). Les informations en vrac, captées. Réelles ou imaginaires. Rêvées ou apprises. Tout ce qui peut se faire, se défaire, se refaire et se contrefaire l’intéresse.

 Et toutes les nuances de blancs de la glace (les eskimos en nomment plusieurs dizaines), où se réfléchissent soudain les camaïeux d’une aurore boréale naissant dans les bleus tourmentés de la veille (c’est-à-dire il y a plus de six mois : le jour passé), peuvent se résumer en trois mots pour l’ego : « Il fait froid » (sous-entendu « J’ai froid ! »). (No comment...) L’intellect, lui, ne dit rien : il est accroupi, le dos à l’horizon, pour tenter de lire le thermomètre dans la demi-obscurité. Il fait moins le mariole que lorsqu’il avait mis ses doigts dans la prise … Le mental s’en souvient encore. « Mais c’est vrai qu’il fait froid, allons-y…
- Où ? demandent en chœur les deux autres.
- N’importe… C’est toi qui décide. On n’a qu’à suivre le programme, et retourner au chaud, et à la lumière. »
Les deux lui emboîtent le pas, persuadés chacun que c’est de lui que le mental parlait, en tant que décideur…
Un léger vague à l’âme ce soir, dans le silence polaire, un pincement au cœur du chercheur de l’antarctique, le savant aurait-il le mal du pays ?
Il revoit Vienne et ses dorures tournoyantes, flash-back toujours au son du crin de cheval frotté sur les boyaux pertinemment séchés des violons accordés… Pourtant fourbu , il dessine l’esquisse d’un pas-de-valse, avec sa jambe lourde d’un après-ski crotté ...

 Le Docteur Freud n’a pas inventé grand chose finalement ; une fois qu’il a su qu’une bonne partie de la conscience (le « mental » exotique, le "ça" désigné, la psychée) était déconnectée de la raison gardée, il eu l’idée qu’elle était donc « inconsciente », psychélogique en dessous de l’indétrônable " ego ", recyclé tel quel, mais avec sa libido. Tandis que " l’intellect " résistant pris le nom de " sur-moi ", réservoir de morale, garant d’une vie sociale protégée de l’anarchie des sentiments individuels, (avec sa part d’inconscience, de " surconscient " ? due au conditionnement), détaché des émotions forcément refoulées, à la longue.

Il n’en fallait pas davantage, que cette abstraction scientifique, pour que les Surréalistes enfoncent le clou : l’Art répond à des mécanismes invisibles, sous-jacents. Comme la vie. Le sousréalisme est plus confidentiel (culture d’entreprise, signalétique urbaine, numérologisme, logomanie etc.) bien qu’omniprésent. Comme la vitrification (d’une fleur dans la résine ; jamais fanée, mais fossile avant l’heure). « Instinct de vie » (sexuelle, forcément), « instinct de mort » (autodestruction) : Freud n’a pas su éviter de sombrer dans le manichéisme primaire. Et l’instinct contemplatif ? Le plaisir méditatif, alors, c’est pour les chiens ? Pour les lézards et les lémuriens ? La " petite mort ", aux oubliettes ...

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" Il y a de l'esprit ailleurs que dans la pensée des hommes."
[ Jean d'Ormesson - "Voyez comme on danse"]

Toujours, à l'origine, les stimuli proviennent bien entendu des éléments de base de l'environnement : l'Ether (" atmosphère ! atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ? Si moi j''suis une atmosphère, toi t'es un drôle de bled "). L'appel du vide. La matière première la plus répandue ici comme ailleurs. L'Ether domine ; et de loin.
L'Air : sinon, on étouffe. Fragrances certifiées. Il se mélange à l'Ether, mais se fait remarquer par ses gaz… Il est lourd des fois. C'est lui qui invente les mirages. Flagrances d'origine non contrôlées… Le Feu : on y voit que du feu… (Ce n'est pas bon pour l'âme, ça, c'est l'enfer : l'ego n'a rien à craindre, on l'a déjà oublié cette timorée). Sauf en cas de fièvre. Elle refait un peu surface, suavement dans l'engourdissement des troubles. Le Feu peut être électrique pour faire monter la température… Chaud devant. Faut faire quelque chose. Ah, l'Eau : tout un programme ! Elle a une mémoire qui lui est propre. Scientifiquement, elle est improbable : aucun corps n'a une masse qui diffère selon son état. L'eau si ; liquide ou glacée. (Et même elle se fige à plus de 0°c si on la bouscule un peu). Improbable : donc elle n'existe pas (pour l'intellect).
Nous sommes concrètement constitués de 70% d'une matière qui n'existe pas !
L'océan réagit à la lune aussi. Il monte, il descend, jamais à la même heure, les marées. Ce serait trop simple. Et moins beau ; moins inclinant à improviser…
Et la Terre pour finir. Ou pour commencer, car tout en vient, (" et y retourne ") … Tout est recyclé dans l'organique, jusqu'à la moindre parcelle de météorite. Paradoxe : c'est la culture qui prétend que l'homme, à l'origine, fut façonné dans l'argile, par le souffle divin, qui la maltraite aujourd'hui le plus, cette Terre nourricière. Miasmes ingrats. Toujours féconde, Gaïa, n'a pas l'ego rancunier… Elle n'en a pas l'air. Organisme à part entière, elle dispose d'une intelligence qui lui est propre ; certainement plus complexe que celle d'un cortex.

De cette intelligence qui se situe autour des cerveaux non-humains, des végétaux, des minéraux …

Ce qui n'exclu pas une pénétration de celle-ci "intra-muros", crânement dans les boîtes crânienne. Pour vivre encore davantage en intelligence. (Ce qui fait qu'un chat en rut et une chatte en chaleur s'observent longuement, s'engueulent, et, contrairement à toute loi de productivité, ne s'accouplent pas obligatoirement. Idem pour ces oiseaux multicolores qui pratiquent une longue danse nuptiale, d'arbre en arbre, avant de se choisir, pour la vie. Il y a même des volatiles chez qui le mâle construit une cabane (un nid au sol, très top) pour sa belle, et il arrive que parfois elle lui fasse faux-bond ! C'est pas intelligent ça ! ?)

A ce propos, la présumée suprématie des hommes sur la Nature (dont ils oublient souvent qu’ils sont partie prenante ; forcément dans la Nature, bon gré mal gré) est, à l’évidence, en passe d’être supplantée par le silicium : un minéral qui, acoquiné avec des protoplasmes vivants, se sert de microprocesseurs pour tenter de gérer toute forme de vie, sur Terre en tout cas … (source : G. Deleuze)

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« Je crois que l’intelligence est l’ennemie de la réflexion, la mesure est l’ennemie de la création, la règle est l’ennemie de la vie. »

a dit Jean-Michel Ribes


 

(RE)CONSTITUANTS (variante en deux douzaines de produits)

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 Pour être encore plus exhaustif, il faut savoir que le corps humain comprend 24 éléments naturels (distincts des « qualités » constituantes de la matière, les Gunas). L’agrégation de ces constituants matériels est appelée Prakriti (Nature primordiale, substrat matériel de la Création composé par les 3 Gunas donc, avec un peu tout ce qui traîne par là…)

24 dont 1 élément, naturel, mais pas matériel du tout : l’âme cosmique ou Purusha (le " détonateur "). L’agrégation des âmes est aussi Purusha (Diieu).


+ 3 composants du corps subtil :o manas (psychée ou mental sensible, non formaté)o buddhi (intellect, abri de la détermination)o ahamkara (ego, centre de l'appropriation)
· 5 organes de perception(se référer à son propre organisme)·

 


 
  •  5 éléments subtils du corps physique :
o la Terre (agglomérat organique),
o l'Eau (liquide ou solide, fluide),
o le Feu (la température ou l'électricité),
o l'Air (gazeux et réceptif) et puis
o l'Ether (espace neutre ou actif)
  •   Et bien sûr, Chitta (par laquelle nous percevons les phénomènes naturels) : l'âme individuelle : 23 + 1, sans laquelle ne serions que des androïdes de la 1ère génération.

 

 
  • 5 organes de perception (se référer à son propre organisme) 
  • 5 types de perceptions : les affects.(idem)
[sans compter les perceptions mélangées [ prémonition, ivresse Delphique (cf. la pythie), abrutissement volontaire etc.]
  • 5 organes d'action :
§ Parole : organes vocaux (bak) (chant, parole, vocifération)
§ Main (pani) (participation tactile, préhension)
§ Pied (pada) (pose, mouvement)
§ Rectum (payu) (expulsion, capitalisation [=anatocisme])
§ Organes génitaux (upastha) (sexe ; régulation des fluides)

 (A noter que, contrairement aux Egos (1+1=2 : " toi et moi ça fait deux " comme dit l'autre) logés dans les corps physiques, les âmes ne s'additionnent pas : 1 X1=1, d'où le concept de l'Unité associé au divin:

1= 1 X1 […] X1

C'est également pourquoi l'idée de dire " I & I " [trad. " JE & JE " ; prononcer " aï 'n' aï "] pour " nous ", est justifiée)

 

." Celui qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il le croit "
     

 Sagesse
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  Dans cette philosophie on ne fait pas de différences hiérarchiques entre les causes et leurs effets, pas de hiatus entre les organes et leur(s) fonction(s). La peau fait partie de nous ; la sensation du toucher aussi, quelque part abritée par notre organisme perceptif … Cer cette sensation n’appartient qu’à nous. Elle peut être identique à celle d’un autre, mais … Comme la connaissance, qui réorganise les synapses de chacun, elle est irremplaçable, elle nous enrichit une fois pour toute (sauf oubli).

C’est le bonus de l’expérience, de l’expérimentation, de l’improvisation. Et la sagesse, c’est la banque de données universelle et gratuite ; la gestion rationnelle, ou empirique, des ressources galactiques, matérielles ou amatérielles (cf. antimatérielle), temporaires ou pas. La sagesse inclut le temps (la quatrième dimension) comme les dimensions précédentes ou successives dans l’organisation de nos vies spatio-temporelles. La sagesse, c’est de ne pas remettre ses doigts sur le feu quand on s’est bien brûlé une fois, toujours pragmatique, et conscient souvent. Car les signes avertissants ne s’adressent qu’aux conscients, bien sûr (humains ou autres). Ceux qui ont la présence d’esprit requise le moment venu, disponible, (après la java des familles, ou la transe collective, entre autres exutoires tout aussi nécessaire). Les communions usuelles n’empêchent pas d’avoir l’ombilic reconnaissant, le moral blindé. Lucides. Ceci n’est pas antinomique, bien au contraire.

Une fois sur site, le peintre doit composer avec le paysage existant. De même quand on arrive quelque part où le papier peint est déjà posé derrière les étagères, difficilement changeable, on a tendance à chercher à comprendre la logique sous-jacente, le parti à en prendre. Pouvoir analyser l’endroit mentalement pour tenter de mieux y vivre physiquement, c’est ça être philosophe. La philosophie, c’est de deviner le poster géant resté accroché derrière les étagères de la bibliothèque.

C’est sa plus grande force que sa capacité d’admettre, y compris l’imprévisible. Si on l’a, l’univers entier peut entrer, et alors on le fait sien, définitivement si on le souhaite. Mais c’est dur d’admettre ; surtout si c’est étroit (ça l’est toujours plus ou moins du côté de l’ego).

Aimer la sagesse c’est sûrement lire le journal, quand il réapparaît, collé sur le mur pour maintenir le torchis, pour aplanir le mortier. Sans doute.

 

Pour ce faire, également, il y a 49 types de souffles vitaux, mais les Yoga Shastras les ont heureusement classés en 5 catégories (ouf… : on respire ; « calmement, puissamment…voilà bien, on recommence… on respire comme on boit, ou mange : avec délectation ; et un minimum de concentration ».)

- Apana (vents & pets = anil)
- Samana (digestion, assimilation)
- Vyana (poumons, cœur) ; l'air une fois in(spiré)
- Prana : le constituant tonique de l'air outware (partout, ce jusqu'au système cervical) et
- Udana (du centre du cortex jusqu'au-delà de la fontanelle)

Autrement dit l'air (prana) une fois respiré, change immédiatement de nom (et de nature : vyana) une fois dans les poumons etc.
EX : 5 types de prana :
· Puraka : inspiration
· Antar kumbhaka : rétention poumons pleins (sans obstruction des fosses nasales)
· Rechaka : expiration
· Bahir kumbhaka : rétention poumons vides (sans obstruction des fosses nasales)

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Remarque (en guise de conclusion ; mais rien ne vaut la pratique, pour le Yoga)

Ce qui est malencontreux avec le manichéisme (irréfréné par chez nous : mais avec le tam-tam mondial il se répand partout, frénétiquement : l'obscurantisme profite à beaucoup) c'est que ça conduit à papillonner ; à morceler le lent et long fluide qui sous-tend les manifestations vitales. Sans juste milieu à entrevoir, on reste partagé. Un oeil ouvert, un fermé, alternativement, la vision sans relief.

Ça n'est pas raisonnable de faire l'alternance entre le bon et le mauvais (forcément, l’autre par rapport à l'autre, la compétition est de mise) sur les même 2-8 (le 3-8 c'est mieux : le bon va s'améliorer, le mauvais se reposer, et réciproquement). Le tout ou rien dans le même travail au corps, ça use (la tiédeur s'impose entre 37° et l'air ambiant en enfer, ou, au ciel, la froide stratosphère).

Entre la peau et les os, il y a la chair. Il ne faudrait jamais oublier qu'entre le plaisir charnel et l'être aimé, il y a la peau, les peaux, les papilles. Le manichéisme ne compte que des morts ou des vivants, des numéros ou du vent. A la fin les extrêmes se rejoignent, les opposés se mélangent, et c'est même un soulagement (le clignotement fatigue). La confusion garantie (car il y aura toujours quelqu'un pour vous dire le contraire de ce qui est établi), et volontaire (le manichéisme est suicidaire). Le recul des nuances. Une vue de l’esprit. Astigmate ou myope ?

Le combat protagoniste contre protagoniste, belligérant contre belligérant, est une vengeance improbable, vouée à un échec total. Il manque un arbitrage. Avant, pour un duel, il fallait venir avec son témoin. Jadis pour faire la guerre il fallait des armées. Deux au minimum. Pour protéger ou asservir qui ? La population civile locale. 2+1 ça fait trois ; une fois encore.

La violence contre la violence mène à l'escalade. Issue impossible. Sauf par le haut (« oui, esquivons nous, pendant que le serpent se mord la queue »). La montée en puissance constitue un échappatoire "naturel" au choc frontal initial, qu'on voulait définitif, à l'épreuve fatidique qui n'aura jamais lieu.  C'est dommage, peut être, mais c'est comme ça. Pour l'instant. Il n'y a pas d'autre solution que de transformer la violence (1+1) en puissance ( 3 )

' Faut pas confondre le sans dessus dessous, et le bordélique… (Le sans devant derrière, et le n'importe quoi, non plus). Entre la nature et l'humain il n'y a pas un pacte : il y a confusion, inclusion irrémédiable, fusion dès le départ. Quoiqu'en disent les androïdes.

Le bien et le mal sont observables a posteriori, ils n'ont pas d'existence intrinsèque, de valeur en soi intachable, de compétence inox, (hormis l'Ineffable préliminaire). La sagesse est aussi " la troisième voie " ; la raison et la pulsion mixées, l'ego le constatant de visu. Même le chaos a ses lois.

Un jour, au XXIIIème siècle il y aura 35 secondes de guerre. Une absence, comme ça …

Un sursis significatif à l’inondation de la connerie par la connerie.

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 MAYA 

Opacité (voire même mirage). Terme vedantique signifiant un obscurcissement de la vision de la Réalité. Illusion cosmique qui fait que l'Unique apparaît multiple, et l'Absolu relatif. Employé dans une expression désignant une mésestimation (latente) dans la conscience. Maya trompe énormément
 
 
 GUNAS
 
 Qualité naturelle substantielle. Terme de la philosophie Samkhya selon laquelle Prakriti (la Nature Primordiale : substrat matériel de la Création) à la différence de Purusha (l'âme globale) est composée de 3 Gunas° : Sattwa, Rajas et Tamas.  

RAJAS

SATTWA

TAMAS

indique l'activité

désigne l'équilibre

marque l'inertie

 

la pureté

 

mouvement

sagesse

sclérose

préservation

création

destruction
 
 
 SHAKRAS

(notons que l’activation du cœur [dans son acceptation symbolique de réceptacle des sentiments], qui est plutôt devant, peut se faire spontanément donc)

 


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informations regroupées et commentées par Félix Goudart,
"pour vos beaux yeux tristes",
[ mais tous les droits sont réservés (© LR 2001) ]
 (Néanmoins pour éventuellement recopier cela est parfaitement négociable avec le webmaistre, voir contact ci dessous)