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"L'Utopie ? C'est ce qui n'a pas encore été essayé "(Théodore Monod) |
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Avoir la foi c'est,
quand une guêpe rentre dans la pièce, montrer du
doigt la fenêtre (ouverte de préférence)
et dire "Lulu, dehors !" et que l'insecte obtempère
de suite. (- Vous pouvez me croire : essayez, vous verrez !) |
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Quand on regarde certains films, qu'on
écoute des musiques bien particulières, ou que
l'on se (re)plonge dans des lectures caractéristiques,
il peut advenir que l'on se sente dépassé par l'expérience
éprouvée, saisi par un état d'esprit (provoqué
ou non) qui cristallise au plus haut point un faisceau de circonstances
uniques, immédiates, transcendées. En d'autres circonstances,
il semble que la seule présence d'une personne puisse
galvaniser la conscience du présent, presque faire tourner
le vent, en fortifiant notre foi en l'avenir... Prodigieusement.
Ceci ne s'explique pas, mais
pourtant nous courrons tous après de telles impressions,
on se rue vers l'impensable, dûment vérifié
(et non oblitéré
: certifié comme tel)
! Il parait que Dieu, (s'il
persiste, ce concept singulier), a créé l'homme
pour avoir des "points de vue", angles de focale impossibles
à délimiter pour Celui qui est omniprésent,
par définition... ("essayez donc, vous verrez").
Ainsi chacun est un panorama qui s'ignore ... Nous y croyons dur comme fer, à cet apaisement de l'Ego-Tuteur, ce prisme revenu de la tourmente esthétique (esthétique, sine qua non ... Ex: 11 septembre etc.) qui a failli le perdre ; comme nous avons tous, vaguement enfouie, l'intime conviction de cette bienfaiterie habitée d'une identité meta-egocentrée sortie de la brousse !
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* L'humain -préhistorique ou post-apocalyptique-
a toujours eu le même cerveau, les même éblouissements,
comme inscrits dans ses gènes, la même sophistication
(ses vêtements, ses outils... avec les moyens du bord)
mais l'avantage aujourd'hui, c'est "qu'il peut se gratter"...
(comme on dit) La différence entre rituel archaïque, ex-voto etc... et le jeu : ça serait que l'on s'autorise à perdre. On se "fait" à cette idée ! ... Impensable ! (dans l'esprit d'un warrior). |
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Et pourtant, on sait peu de chose
de cette foi qui habite intimement tous les humains du globe,
toutes civilisations - passées (cf. peintures rupestres) - ou présentes (cf. "2ème grattage"* proposé par la Française des Jeux -sic- dispensable ) confondues. Une seule indication : ... au bas mot, "elle déplace des montagnes". / |
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A l'emplacement de toute cathédrale,
il y avait une église, construite le plus souvent là
où se trouvait une source. L'eau du puit soignait les
maladies et les blessures des gens du coin, ou des pélerins
venus parfois de loin. Cette source ("la Vouivre" des celtes) était curative, mais il y avait une condition, une seule, à la guérison : il fallait croire en ses vertus prophylactiques. Il suffisait d'y croire ... Pendant des générations, ce site fut vénéré, (- peut être davantage pour lui-même que maintenant, dès lors qu'on apprécie davantage la représentation que la valeur pratique intrinsèque), louée des humbles comme des puissants. Le fait est, qu'une cathédrale est toujours appréciée pour ce qu'elle représente ! (C'est même un sommet du genre cathartique : elle évoque si bien le vertige de l'oubli de soi ... jusqu'à la nature sublimée, qui y est magnifiée). De nos jours, puisque le puit a été rebouché (faute de croyants, davantage que par manque de malades ou de blessés...) la question ne se pose même plus. La cathédrale fut édifiée pour contenir des reliques pieuses, et pour magnifier la connaissance (scientifique, spirituelle) de l'humain. Pour que ce savoir serve, pour le moins, et en permanence, à quelque chose de tangible, de flagrant... d'irréfutablement utile, de magnifiquement grandiose. Mais y a-t-on gagné au change finalement ? Car c'est la pierre dévolue, qu'il convient de soigner aujourd'hui, pour contrer la pollution hydro-carburée... |
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On peut avoir foi en une multitude de choses, tous autant
que nous sommes, mais le mot "foi" ne s'emploie jamais
qu'au singulier ... Développer des facultés de sauvegarde. ("Sauver sa peau", "sauver le monde", peu importe le résultat : la dé-mission de soi vers l'extérieur implique une amputation intérieure dispensable...) Tonitruer ! Au besoin ...
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"On sait
où l'on va". Le mariage du superflu et de l'efficace ! L'osmose entre le puéril et le sacré. |
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C'est d'ailleurs pourquoi une société matérialiste,
mécaniste (même cyber-balisée) a peu de chance
de perdurer sans accrocs. C'est bien connu, plus on chasse le
naturel, et plus il revient au galop : l'homme a besoin de croire
en son avenir ! (... Et pas nécessairement en celui
de son reflet statistique, de son état civil : en quoi
il n'y a rien de plus à espérer. Faute d'espérance
survient la désespérance, c'est machinal ...) La synergie originelle (1+1= plus que 2) est passablement mise en berne dans ce type de sélection guère naturelle... Mais surtout fractionner les forces de production, ou les capacités de service, c'est toujours malheureusement imposer des limites aux compétences ... C'est se priver de l'impensable, [...] c'est manquer la magie opérante d'une transcendance fortuite (individuelle, ou collective, la seconde demeurant la résultante de la première, qui semble plus vénielle mais s'affirme plus héroïque). Nul n'est jamais si bon que par les
autres ! (Ce qui d'ailleurs ne signifie pas obligatoirement
"pour" les autres, ni "avec" soi. L'égoïsme,
le corporatisme, peuvent avoir pignon sur rue... ils n'entrent
pas dans la danse. Narcisse aurait toujours le dernier mot, devenu
sourd, immergé fatalement avant le moindre écho
flatteur... ) L'instinct l'emporte sur un feed-back attendu. Dans
le mental : la pulsion prend la main prioritairement, puisque
le désir l'emporte sur la rumination. Cela les musiciens le savent bien. Depuis qu'ils ont renoncé
à ne jouer que de la musique écrite : l'improvisation
implique un saut dans le vide, fébrile et confiant, avec
la certitude de retomber sur ses pattes. Sincérité
oblige. Enthousiasme aidant. Grâce au savoir-faire (cf.
certitude de l'expérience) et à l'abandon (cf.
conviction du novice). De même que, grâce aux convictions, l'entertainment
"must go on" (le spectacle continue), la démarche
du spectateur, de l'auditeur mélomane, (ou du lecteur
attentif insoupçonné) n'est faite que de croyance,
que d'espérance . |
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Inertia |
Cocteau disait "c'est à 40 ans que l'on se rencontre
soi-même" (ou quelque chose d'approchant). On
n'a parfois rien à se croire ... rien à portée
du cur... ... Pourtant l'on sent bien le potentiellement
existant. Tout un roman ! Inachevé... Sans elle, le coefficient de réalité tend si chroniquement vers le bas, que la moindre appréciation ripe, et arrive presque dévalidée. Que l'esprit critique englobe tout, y compris le non spirituel. "Qualité" devient synonyme de "défaut" (alors qu'une qualité est bivalente au minimum : elle caractérise). Seul ce qui ne se singularise pas du tout, pourrait trouver grâce chez quiconque qui oserait opposer conviction et sincérité en son for intérieur). Tous les efforts extérieurs (et Diable sait s'il
y en a ! ... lui qui se paie sur les carcasses, lui qui émarge
sur ce qui se fracasse, lui qui recycle ceux qui boivent la tasse...
) toutes les tentations viables se heurtent radicalement
au nexus* plénipotent dans
l'esprit du Niant (situé
entre le "mécréant" autoproclamé,
et l'incrédule avisé). ... Où il n'y a pas de plaisir, il y'a de la gêne.
Dans cette configuration sans réponse avouée ou
avouable, l'estime est condamnée à être galvaudée,
stérile. L'estime de soi, comme l'estime de son environnement
... (avoir de la foi "sous le coude" c'est enfin devenir
: un Acceptant, par exemple). Ainsi, avoir la foi, ce serait donc SOUHAITER ! (...
Et, sans patiner ! Ni "sans les mains" ... pour les
plus balaises.) |
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*un nexus est une impasse
psychique, (par analogie : un cul-de-sac social, végétal
ou minéral)... C'est véritablement un carrefour
où chaque chemin se vaut, où chaque direction semble
équivalente en subjectivation (de 0 à l'infini,
mais rarement entre les deux ... configuration chaotique/ pseudo-statique
d'un polymorphisme "indécis"), où
chaque voie apparait par conséquent aussi peu encline
à susciter le déplacement.
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Qu'il soit "mort" ou "vivant", qu'il existe ou pas, force est de constater, que, comme avec la fille de l'été, il y a eu, de fait, un serment très Rock 'n' Roll, de ne jamais L'oublier ! | ||||||
N.B. Cette page
représente, de fait, une nouvelle "cause perdue"
(on dit que ce sont les plus belles...) Elle constitue une
indicible gageure (ramassée et humble dans son ambition,
mais effrontément prétentieuse au bout du compte,
pour la forme) : là une fois encore, l'occasion d'un
surf passablement inconscient, au détour d'un oxymore
redoutable : illustrer l'informulé ... commenter l'impensable
! ... Terminer l'indéterminable ... Lire l'indéfinissable. |
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© 2003 La Remise/Crypt Ed. |